L'opération
d'assainissement, lancée par la commune d'Aïn El-Turck pour mettre de l'ordre dans le secteur de l'affichage
publicitaire, a permis aux services concernés de démanteler 7 autres panneaux
publicitaires installés anarchiquement sur l'axe menant d'Aïn
El-Turck vers la commune de Bousfer,
a-t-on appris de sources proches de l'APC. Cette opération s'inscrit dans le
cadre des dispositions prises par la commune d'Aïn
El-Turck pour mettre un terme a
l'anarchie qui caractérise la gestion de ce dossier, et pour permettre
collectivité de renflouer ses caisses. En effet, à l'instar de la commune
d'Oran, une grande opération d'assainissement a été lancée dans les communes de
la daïra d'Aïn El-Turck,
dans le cadre de la lutte contre l'installation illicite de panneaux de
publicité. Selon nos sources, cette opération consiste, dans un premier temps,
à apurer les arriérés de redevances et si besoin est, d'établir des mises en
demeure contre les exploitants de ces panneaux, qui refusent de s'acquitter des
droits de concession. En parallèle à ces dispositions, des instructions émanant
de la wilaya ont été adressées aux communes pour procéder au démantèlement de
tous les panneaux installés anarchiquement. Avant l'entame des opérations de
démantèlement, des commissions ont été installées pour le recensement de tous
les panneaux installés au niveau des communes de la corniche. Ignorant les lois
régissant le créneau publicitaire, certains opérateurs ne se sont jamais
acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation des biens communaux ou
de l'espace public. D'autres installent leurs panneaux dans des endroits qui ne
sont pas réservés à cette activité. Toute exploitation d'espace devrait générer
de l'argent pour la commune. Le non-recouvrement des créances des espaces
publicitaires a causé d'énormes préjudices financiers
aux communes. On estime que 80% de panneaux au niveau des communes de la wilaya
sont en situation illégale, soit un manque à gagner estimé à plusieurs millions
de DA. Selon les professionnels du secteur, les coûts d'un panneau peuvent
atteindre 150 millions de centimes. L'application des nouvelles dispositions
touchera toutes sortes d'exploitation d'espace communal à des fins
publicitaires, entre autres, les enseignes commerciales et les petites
pancartes des professions libérales ainsi que l'affichage mural. Outre les
panneaux publicitaires, nos interlocuteurs signalent que cette opération
touchera également les espaces publics cédés à la concession. Des exploitants
de ces biens communaux, n'ayant pas respecté le cahier des charges, seront
rappelés à l'ordre par les brigades chargées des contrôles. Ainsi et selon les
mêmes sources, les contrevenants récalcitrants s'exposent à la résiliation de
leurs contrats de location et à des amendes. A Oran, la gestion des panneaux
publicitaires a toujours été un casse-tête pour les services communaux. Depuis
quelque temps, lesdits services affichent une grande volonté pour mieux gérer
ce dossier et renflouer les caisses des communes.