Décidément, le divorce entre le maire de la ville de
Sidi Bel Abbès et le wali semble consommé. Les
affaires du secrétaire général de l'APC, de l'EPIC, de l'éclairage public et du
scandale du manège sont autant de questions qui constituent des divergences
entre la nouvelle assemblée élue, présidée par M. Tewfik
Adda Boudjella, et le wali, Tahar Hachani.
Le bras de fer entre le maire et la tutelle dure depuis plusieurs semaines.
Dans un mouvement « spontané » des communaux, encadrés par leur section
syndicale UGTA, un sit-in a été tenu jeudi dernier devant le siège de l'hôtel
de ville par des centaines de travailleurs pour apporter un soutien
indéfectible au P/APC et revendiquer le départ du secrétaire général de l'APC,
« imposé par le wali ». Au sujet de l'affaire de l'EPIC de l'éclairage public,
le différend entre le maire et le wali réside dans une question de procédure.
Le maire a demandé « une réquisition du wali » pour transférer les équipements,
le matériel roulant et le personnel de la commune vers la nouvelle EPIC de
l'éclairage public. Ce qui aux yeux des communaux et de la population qui suit
de près l'évolution des événements, semble un comportement sensé du maire. A
propos du scandale du manège, le maire a déposé une plainte dans le pénal
contre son prédécesseur, un notaire de Sedrata, le
conservateur du foncier et le concessionnaire de Guelma pour «vente illégale »
d'un patrimoine communal. La décision du maire d'aller vers la justice pour
traiter ce scandale qui ne cesse de prendre de l'ampleur sur la place publique,
n'aurait pas été du goût de la tutelle. Lors du sit-in populaire tenu samedi
dernier à la place du 1er Novembre pour dénoncer « les commanditaires du
scandale du manège», le maire a marqué par sa présence cette manifestation
pacifique. Il s'est contenté de répondre aux protestataires que «l'affaire est
entre les mains de la justice » sans pour autant spéculer ou accuser une
quelconque partie. Les présents au sit-in ont exprimé leur soutien à leur
représentant. Ce qui aurait apparemment déplu à la tutelle qui jusqu'à présent
évite d'aborder ce sujet qui fâche devant les multitudes d'interrogations
colportées à travers la presse et les réseaux sociaux. Le front social dans la
cité de la Mekerra est en ébullition.