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Le ministre
français de l'Intérieur sera, aujourd'hui, à Alger avant de rallier Niamey,
dans une visite où la lutte contre le terrorisme et l'immigration clandestine
seront au centre des discussions.
Selon les services de l'Hôtel de Bauveau, ce déplacement permettra de «rappeler le partenariat étroit qui unit l'Algérie et la France, notamment sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme, ainsi que sur les enjeux migratoires». Il est, également, prévu au menu de Gérard Collomb, l'ouverture, conjointement avec son homologue algérien, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, d'«un séminaire des préfets français et des walis algériens, témoignage de l'étroite coopération franco-algérienne, en matière de gouvernance». Lors de cette visite, le ministre français devrait, également, rencontrer le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le ministre des Affaires religieuses Mohamed Aïssa, ont indiqué les mêmes services. Le dossier de la lutte antiterroriste est l'un des plus en vue, dans les relations bilatérales entre les deux capitales et à chaque occasion protocolaire, il est rappelé comme une urgence à prendre en charge. On se rappelle qu'aussi bien le président français en visite en Algérie que le chef de sa diplomatie, Jean-Yves Le Drian, avaient évoqué le renforcement des relations, à ce propos. Le danger terroriste, notamment, au Mali, converge les deux visions indiquant qu'il existe une «volonté commune d'aboutir à la mise en œuvre des Accords d'Alger, auxquels nous tenons beaucoup», selon le ministre français des Affaires étrangères qui estime que c'est le seul moyen de lutter contre le terrorisme. La visite de Collomb est placé, sous le signe de la lutte contre l'immigration clandestine puisque sa présence au Niger lui permettra de participer à une réunion internationale sur la coordination pour la lutte contre les réseaux de trafiquants de migrants, avec les représentants de plusieurs pays africains, dont le pays hôte, Tchad, Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Côte d'Ivoire, Guinée, Sénégal et Libye, sans la présence de l'Algérie, pourtant, directement, concernée par cette question. Seront, également, présents des pays européens à l'image de l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne. A ce propos, Bedoui, avait tenu à rappeler que des «mesures strictes» ont été prises par la commission nationale, chargée du dossier en vue d'éradiquer les réseaux criminels «qui se livrent au trafic et à l'exploitation des femmes et des enfants, sur notre territoire, à des fins criminelles». Il indiquera, par ailleurs, que certains de ces criminels ont été arrêtés, l'année dernière et qu'activant aux frontières avec le Niger et le Mali, ils travaillaient de concert avec des Algériens. Le chef de la diplomatie algérienne avait aussi évoqué ces organisations «une mafia organisée comprenant des Algériens qui encadre les opérations de migration clandestine vers l'Algérie». Pour rappel, un réseau à l'origine du flux migratoire clandestin de Nigériens, en Algérie, démantelé en 2016, avait rapporté le ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses du Niger, Mohamed Bazoum qui avait précisé que sa tête pensante se trouvait à Tamanrasset. Les autorités de Niamey soupçonnaient l'existence de réseaux criminels nigériens qui exploiteraient ces personnes alors qu'un réseau spécialisé dans la traite d'enfants avait été démantelé, à Tamanrasset et ses membres, des étrangers, arrêtés par les services de sécurité algériens. |
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