Une
nouvelle rencontre entre le ministère de l'Education nationale et le Conseil
national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l?éducation
(CNAPESTE) a eu lieu, hier, dimanche 11 mars, pour poursuivre le dialogue
autour des points demeurés en « suspens » à l'issue de la séance de travail du
5 mars dernier, qui est restée à ce titre ouverte pour continuer les
discussions sur les revendications soulevées par les enseignants. Après le
règlement du point « noir » des enseignants de la wilaya de Blida, qui ont
finalement réintégré leurs postes, un autre quiproquo est venu encombrer la
liste des points non encore réglés lors de la précédente rencontre avec le
ministère de l'Education nationale, suite à la grève illimitée des enseignants,
à savoir les ponctions sur salaires des grévistes opérées par le ministère de
tutelle. Cette mesure de ponction sur salaires des grévistes devait obéir à la
concertation entre les deux parties, comme l'a récemment relevé le porte-parole
du Cnapeste, Messaoud Boudiba,
qui nous a déclaré à ce propos que s'il y a ponction sur les salaires, il n'y
aura pas de discussion autour du point relatif à la récupération des cours
perdus. La tutelle peut, donc, recourir à cette ponction sur salaires des
grévistes, mais elle n'aura plus, dans ce cas de figure, la possibilité
d'exiger des enseignants de récupérer les cours perdus. Aussi simple que cela,
l'équation ne peut se régler que par le dialogue et la concertation, et chaque
partie doit assumer la responsabilité de ses décisions. En tout cas, M. Boudiba a exprimé son souhait de voir ce deuxième round des
discussions couronné par la signature du procès-verbal de la précédente
rencontre tenue le 5 mars entre le Cnapeste et la
ministre du secteur, Nouria Benghabrit.
Un PV qui devrait servir de baromètre au conseil national qui se réunira
prochainement pour examiner les développements de l'arrêt de la grève décidé
par ce syndicat. Pour rappel, Mme Benghabrit et le Cnapeste avaient convenu lors de la réunion du 5 mars de
maintenir la séance ouverte jusqu'à la signature du PV final. Lors de cette
rencontre, il a été procédé à l'»examen des préoccupations
socioprofessionnelles et le contenu des PV introduits dans le préavis de
grève». La ministre avait réaffirmé la politique du ministère dans ses
relations avec le partenaire social, «basées sur le dialogue et la
concertation», avant d'ouvrir le débat concernant les différents points
soulevés par les membres du syndicat et les cadres du ministère. A l'issue d'un
débat marqué par un «dialogue sincère entre les deux parties», les
représentants du ministère ont répondu à tous les points soulevés lors du débat
et ceux mentionnés dans l'avis de grève illimitée lesquels ont été formulés
dans un PV commun en attendant son officialisation au cours de la prochaine
rencontre», avait indiqué le ministère dans un communiqué. Quoique le
porte-parole du Cnapeste soit resté circonspect à ce
sujet, nous déclarant dans ce sens que seul le PV final qui sera signé par les
deux parties peut servir de document d'évaluation pour le Conseil national.
Notons que les deux parties sont parvenues à un seul accord, clairement
reconnu, en l'occurrence celui portant sur la revendication du syndicat
relative à la constitution d'une commission commune pour trouver les modalités
de promotion aux grades nouvellement créés (enseignant principal et enseignant
formateur), laquelle commission achèvera ses travaux le 31 mars, était-il
convenu, dont la définition des quotas de promotion aux grades nouvellement
créés dans les trois cycles d'enseignement (primaire, moyen et secondaire).
Globalement, les revendications du Cnapeste sur ce
chapitre portent sur la prise en charge de certains cas relatifs aux postes en
voie de disparition (certains emplois d'enseignement technique, laborantins...),
notamment en leur assurant une formation jusqu'à la prise en charge totale de
ces cas. Le Cnapeste revendique également
l'installation officielle des structures de la médecine de travail, d'une
formule de logement adaptée aux enseignants, de la comptabilisation des années
d'études effectuées au niveau des Ecoles normales supérieures (ENS) au sein de
la carrière professionnelle et de la retraite, de l'inventaire des biens des
œuvres sociales et du droit à la prime d'excellence et à celle du Sud, calculées
sur la base de l'actuelle grille des salaires. En somme, un débat impossible à
conclure en deux ou trois petites séances, et le plus important serait, donc,
de garder la voie du dialogue ouverte.