Le
cycle de formation continue du personnel médical et paramédical sur la
bioéthique, lancé fin-février dernier, à l'hôpital d'Oran par l'Observatoire du
handicap, de la réadaptation et de l'éthique en santé (OHRES), en partenariat
avec le service de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle et le
service de la médecine légale va consacrer sa prochaine réunion, prévue le 28
mars en cours, à la greffe de la cornée, a-t-on appris des organisateurs. La
table ronde qui devra se pencher sur l'état des lieux et les contraintes
rencontrées, par les corps médical et paramédical pour la réalisation des
opérations de greffe de la cornée sera animée par le Pr Boumeslout
Salim, médecin, chef de service de Médecine légale du CHU Oran. Les greffes de
la cornée qui dépendent, exclusivement, des importations sont, malheureusement
inaccessibles, à une majorité de malades. Les quantités importées par
l'Institut Pasteur demeurent insuffisantes. Les spécialistes ne cessent
d'appeler pour une modification de la législation en vigueur et son adaptation
aux progrès technologiques et scientifiques. Ils préconisent la mise en place
d'une banque des yeux pour rendre la vue aux patients, dont beaucoup de jeunes
et étudiants, souffrant de graves problèmes de la vision, causés par une
déformation chronique de la cornée (Kératocône). Les besoins nationaux, en
matière de greffes de la cornée sont estimés à 1.500 par an. Les greffons sont
généralement importés des Etats-Unis d'Amérique, par le biais de l'Institut
Pasteur d'Alger, à raison de 200.000 dinars l'unité. Les patients sont opérés,
dans le cadre d'un programme sanitaire, totalement pris en charge par l'Etat.
Il existe entre 1.500 à 2.000 malades qui attendent une greffe de la cornée à
travers le territoire national. Les pathologies oculaires, causant une cécité,
constituent un véritable problème de santé publique. Ces pathologies oculaires
ne pardonnent pas et peuvent souvent entraîner la cécité. La progression du
nombre des cas de cécité est due à de nombreux facteurs, notamment la
prévalence des pathologies oculaires, dites cécitantes,
dans notre pays à l'exemple de la cataracte, du glaucome, des rétinopathies
diabétiques, de la dégénérescence maculaire liée à l'âge DMLA et les causes
cornéennes. La cataracte reste la première cause de cécité.