La
première trêve humanitaire dans la Ghouta orientale, censée être entrée en
vigueur après l'appel lancé aux belligérants par le Conseil de sécurité, ne
s'est pas concrétisée sur le terrain. Ces derniers s'en sont mutuellement
rejeté la responsabilité. D'intenses contacts diplomatiques entre Paris, Berlin
et Moscou ont eu lieu pour faire en sorte que l'appel onusien ne reste pas
lettre morte. Il en a résulté que le président russe, Vladimir Poutine, a, à
son tour, demandé l'instauration d'une trêve humanitaire prenant effet à partir
du 27 février, entre 9h et 14h locales. Il a été, depuis, constaté que l'armée
syrienne a pratiquement cessé d'opérer des bombardements aériens sur la Ghouta
orientale mais que des affrontements terrestres l'opposent aux combattants des
groupes djihado-terroristes embusqués dans l'enclave
qui tentent de repasser à l'offensive, en profitant de l'arrêt de ces
bombardements. L'initiative de Poutine semble être, elle aussi, vouée à
l'échec, du moment que les armes ne se sont pas totalement tues dans la Ghouta
orientale, ce qui rend impossible d'acheminer les secours humanitaires à la
population civile prise au piège et à celle-ci d'emprunter le couloir mis en
place par les Russes pour permettre aux civils qui le veulent de quitter
l'enclave. Les violations de la trêve onusienne et de celle énoncée par
Vladimir Poutine sont évidemment imputées aux forces gouvernementales syriennes
par les médias dominants occidentaux, sourcés sur ce
qui se passe dans la Ghouta orientale par des informateurs dont la
particularité commune est qu'ils sont dans les zones occupées par les groupes djihado-terroristes. Pourtant et à considérer que Bachar El Assad ait été tenté de passer outre l'appel à la
trêve humanitaire émané du Conseil de sécurité, on l'imagine mal avoir refusé
de répondre favorablement à celui de son indispensable allié et soutien et
prendre ainsi le risque de le mettre en mauvaise posture au plan international,
en le faisant apparaître comme disposant d'une influence surfaite sur les
évènements auxquels donne lieu le conflit syrien. Assad a bel et bien ordonné à
l'armée syrienne de cesser les bombardements sur la Ghouta orientale et la mise
en place d'un couloir humanitaire mais il ne peut unilatéralement faire que le
cessez-le-feu soit effectif, ses forces étant contraintes de répliquer aux
assauts lancés contre elles par le camp ennemi qui tente manifestement de leur
reprendre les positions d'où ses combattants ont été délogés par elles. Le plus
odieux dans la relation que font les médias occidentaux dominants sur ce qui se
passe dans la Ghouta est qu'ils font silence sur le fait que le couloir
humanitaire mis en place est sous le feu constant des groupes djihado-terroristes, ce qui est la preuve qu'ils ne veulent
pas l'évacuation des civils dont ils en font un bouclier humain. Ces médias ne
font que ressasser en boucle qu'aucun civil n'a emprunté ce couloir depuis sa
mise en place, donnant à sous-entendre ainsi lourdement que les 400.000 civils
pris au piège de l'enfer de la Ghouta feraient bloc avec ses groupes djihado-terroristes. C'est la même antienne que celle avec
laquelle ils ont matraqué l'opinion internationale lors de la bataille d'Alep.
Combien ont été les habitants de cette ville, dont ils présentaient la
population acquise à la «rébellion» armée, à avoir quitté ses quartiers pour
suivre les combattants en armes avec lesquels ils étaient censés être
solidaires. Bien peu, très peu, comme cela s'est démontré sans que pour cela
les médias occidentaux varient dans leur présentation du conflit syrien.