Des habitants de Didouche
Mourad nous ont contactés hier pour élever des protestations contre ce qu'ils
qualifient de «confiscation par les autorités chargées de l'investissement»
d'un espace de verdure de 3 hectares environ situé non loin du centre de la
ville, qui a été partagé en lots et intégré à la zone industrielle. «On dirait
qu'on veut transformer toute la ville en zone industrielle», ont-ils dit en
promettant qu'ils vont s'opposer à ce projet. Invités à s'expliquer, nos
interlocuteurs ont affirmé qu'il existe, pas loin du centre-ville, un terrain
de verdure de trois hectares environ qui était destiné auparavant à
l'aménagement d'un jardin public ou d'un parc aquatique, parce que ce terrain
qui abritait auparavant une briqueterie renferme des endroits pittoresques où la
verdure occupe une grande place. Et ce qui ne gâte rien, on y trouve même un
petit lac. «Or, affirment nos interlocuteurs, nous venons d'apprendre que ce
terrain va être intégré à la zone industrielle de Didouche
Mourad. Et avec le projet de méga-zone industrielle qui va être créée au site
de Haloufa, dans la zone de Retba
nous aurons alors une seconde zone industrielle. D'où la question qui se pose :
n'avons-nous pas assez de zones industrielles à Didouche
Mourad ? Et si l'on n'y prend pas garde, toute la ville va être absorbée par
les zones industrielles. Que restera alors aux habitants comme espaces de
détente et de loisirs ?».
Interrogé hier à ce sujet, le président
de l'assemblée populaire communale de Didouche
Mourad, M. Tahar Boucheham, a répondu qu'il n'en sait
pas plus que nous sur la question. «Nous n'avons aucune information, a dit en
effet le maire. Ni sur l'attribution de ce terrain transformé en lotissement,
ni sur les éventuels bénéficiaires des lots. Mais je vous informe que nous
allons nous informer auprès des organismes du secteur».