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Le wali instruit les APC côtières pour la perception des taxes: Des restaurateurs d'Aïn El-Turck revendiquent la régularisation de leur situation

par Rachid Boutlélis

Des directives viennent d'être adressées par le wali d'Oran aux APC de la wilaya, notamment les municipalités côtières d'Arzew et d'Aïn El-Turck, pour relancer le processus de perception des taxes de séjour des hôtels et celles liées à l'exploitation de certains espaces par les commerçants et autres restaurateurs. L'instruction fait suite aux directives du ministère de l'Intérieur concernant la création des richesses par les communes. Selon des sources proches de la wilaya, cette instruction vise à aligner au diapason les activités nécessitant entre autres l'autorisation d'une extension sur un espace, pour une terrasse, qui sera délimitée au préalable par les services de l'APC et renflouer également les caisses des municipalités en vue de s'autofinancer. Notre source indique encore qu'une taxe de recouvrement sera retenue pour la concession d'un espace public, en fonction de la haute et de la basse saison. Toujours est-il que suite à une opération de police menée en début de semaine à Aïn El-Turck par la brigade de la protection de l'Urbanisme et de l'Environnement, Pupe, relevant de la Sûreté de daïra, dans le but d'évacuer les espaces publics, plus particulièrement les trottoirs, des restaurateurs et autres gérants des cafétérias installés sur le principal boulevard de la municipalité, en l'occurrence la RN 2, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour interpeller les responsables concernés sur la réglementation en vigueur, notifiée sur le code du commerce, conformément aux normes universelles. Nos interlocuteurs ont fait remarquer à ce sujet: «Nous sommes prêts à nous acquitter d'une taxe de concession pour pratiquer notre activité conformément aux règles en vigueur. Celle-ci est versée pour nous autoriser à occuper un espace limité et adéquat à une terrasse sans obstruer la circulation piétonnière», avant de renchérir «nous avons vainement saisi, à plusieurs reprises, les responsables concernés dans le but de régulariser notre situation vis-à-vis de l'APC et être ainsi en mesure de pratiquer en toute légalité notre activité commerciale qui a nécessité de grands investissements pour l'embellissement de nos lieux de travail, comme dans toutes les villes du monde. Nous sommes contre le commerce informel et contre l'occupation anarchique des espaces publics qui défigurent le paysage de cette prestigieuse ville côtière». Notons que la volte-face de ces commerçants s'est manifestée suite à l'opération de la Pupe qui a consisté à l'évacuation des trottoirs sur la principale artère de la municipalité, lieu de l'activité commerciale de nos interlocuteurs. Ces derniers, qui ont tenu à souligner qu'ils «contribuent à résorber le chômage avec des dizaines de postes d'emploi» ont décidé de saisir une fois de plus les responsables sur leur situation afin de trouver un terrain d'entente à même de satisfaire toutes les parties, tout en préservant le cachet touristique d'Aïn El-Turck qui a été, rappelons-le, retenue comme zone tampon pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest et vers laquelle également convergent, chaque été, des millions de vacanciers, en quête d'un cadre de séjour agréable.