Des
directives viennent d'être adressées par le wali d'Oran aux APC de la wilaya,
notamment les municipalités côtières d'Arzew et d'Aïn
El-Turck, pour relancer le processus de perception
des taxes de séjour des hôtels et celles liées à l'exploitation de certains
espaces par les commerçants et autres restaurateurs. L'instruction fait suite
aux directives du ministère de l'Intérieur concernant la création des richesses
par les communes. Selon des sources proches de la wilaya, cette instruction
vise à aligner au diapason les activités nécessitant entre autres
l'autorisation d'une extension sur un espace, pour une terrasse, qui sera
délimitée au préalable par les services de l'APC et renflouer également les
caisses des municipalités en vue de s'autofinancer. Notre source indique encore
qu'une taxe de recouvrement sera retenue pour la concession d'un espace public,
en fonction de la haute et de la basse saison. Toujours
est-il que suite à une opération de police menée en début de semaine à Aïn El-Turck par la brigade de la
protection de l'Urbanisme et de l'Environnement, Pupe, relevant de la Sûreté de
daïra, dans le but d'évacuer les espaces publics, plus particulièrement les
trottoirs, des restaurateurs et autres gérants des cafétérias installés sur le
principal boulevard de la municipalité, en l'occurrence la RN 2, se sont
rapprochés du Quotidien d'Oran pour interpeller les responsables concernés sur
la réglementation en vigueur, notifiée sur le code du commerce, conformément
aux normes universelles. Nos interlocuteurs ont fait remarquer à ce sujet: «Nous sommes prêts à nous acquitter d'une taxe de
concession pour pratiquer notre activité conformément aux règles en vigueur.
Celle-ci est versée pour nous autoriser à occuper un espace limité et adéquat à
une terrasse sans obstruer la circulation piétonnière», avant de renchérir
«nous avons vainement saisi, à plusieurs reprises, les responsables concernés
dans le but de régulariser notre situation vis-à-vis de l'APC et être ainsi en
mesure de pratiquer en toute légalité notre activité commerciale qui a
nécessité de grands investissements pour l'embellissement de nos lieux de
travail, comme dans toutes les villes du monde. Nous sommes contre le commerce
informel et contre l'occupation anarchique des espaces publics qui défigurent
le paysage de cette prestigieuse ville côtière». Notons que la volte-face de
ces commerçants s'est manifestée suite à l'opération de la Pupe qui a consisté
à l'évacuation des trottoirs sur la principale artère de la municipalité, lieu
de l'activité commerciale de nos interlocuteurs. Ces
derniers, qui ont tenu à souligner qu'ils «contribuent à résorber le chômage
avec des dizaines de postes d'emploi» ont décidé de saisir une fois de plus les
responsables sur leur situation afin de trouver un terrain d'entente à même de
satisfaire toutes les parties, tout en préservant le cachet touristique d'Aïn El-Turck qui a été,
rappelons-le, retenue comme zone tampon pour les Jeux méditerranéens
qu'organisera la capitale de l'Ouest et vers laquelle également convergent,
chaque été, des millions de vacanciers, en quête d'un cadre de séjour agréable.