Les transporteurs de bus des wilayas de Annaba et El Tarf, dont le nombre dépasse la soixantaine, assurant le transport de voyageurs vers El Kala, sont entrés en grève depuis hier dimanche, selon leur représentant syndical. Ce dernier nous a déclaré que la cause de ce débrayage est le refus de la direction des transports de les autoriser à intégrer la gare routière de Sidi Brahim fermée depuis plus de deux ans pour travaux et rouverte depuis ce début de semaine. Ces mêmes transporteurs, faut-il le rappeler, au même titre que les autres bus desservant toutes les destinations, ont été délocalisés vers la nouvelle gare routière de Sidi Achour qui longe la RN 44, à cinq kilomètres de la ville de Annaba. Mais la réouverture de la gare de Sidi Brahim, située à la sortie de la ville, a vu l'intégration des bus de la station Kouche qui desservent les communes et agglomérations environnantes de Annaba comme El Hadjar, Sidi Amar ou El Bouni et les communes de la wilaya d'El Tarf, situées sur un rayon de 20 km de la ville de Annaba comme Dréan, Besbes, Echatt, Zérizer et Asfour. Selon les transporteurs de bus contestataires, la promesse de réintégrer cette gare n'a pas été tenue.

D'où leur colère contre cet état de fait. Pour sa part, le directeur des transports de la wilaya de Annaba a fait savoir aux représentants de ces contestataires, qui se sont regroupés devant le siège de la direction des transports, qu'ils pourront marquer un arrêt à l'entrée de la ville, en attendant d'étudier ce problème.

Chose que réfutent les protestataires qui estiment qu'il s'agit d'une manœuvre destinée à gagner du temps et à casser leur mouvement. Enfin, cette situation a créé un profond malaise parmi les usagers de cette ligne qui ne savent plus où donner de la tête, et qui se sont rués vers les taxis qui, à leur tour, se sont retrouvés débordés par ce flux de gens qui cherchaient à se rendre vers El Tarf et El Kala.