Le président de la République a chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux pour le représenter à la célébration à Oran du double anniversaire du 24-Février.

Sur instruction du chef de l'Etat, la cérémonie du 62ème anniversaire de la création de l'UGTA et celle du 47ème de la nationalisation des hydrocarbures se fait ce samedi à l'hôtel Le Méridien d'Oran en présence de plusieurs délégations, celle du BIT avec à sa tête son directeur général, de l'OUSA dirigée par son secrétaire général et des instances du système des Nations unies accréditées à Alger.

L'UGTA, organisatrice de l'événement, prévoit en outre la participation de plusieurs ministres, en évidence celui de l'Energie mais aussi du Travail et des Affaires sociales, de l'agriculture et de la Pêche et celui des Transports, des PDG de Sonatrach, de Sonelgaz et d'autres filiales du secteur de l'Energie.

«L'événement prend cette année une grande ampleur et une dimension particulière, puisqu'il est dédié à la femme syndicaliste et à la femme travailleuse», rappelle le secrétaire général de l'UGTA. L'on apprend par le secrétaire national chargé de l'Organique que la Centrale syndicale a institué l'année dernière la création de la commission syndicale nationale Femme. «L'UGTA a mis en place une commission syndicale Femme dans les 48 wilayas. Nous avons près de 268 représentantes qui seront aujourd'hui à Oran pour fêter l'événement. La représentativité se fait sur la base de l'importance du nombre de femmes travailleuses par wilaya», affirme Telli. Il sera question, selon lui, de structurer la nouvelle commission de l'UGTA. «Les déléguées éliront une présidente, les membres de la commission syndicale nationale, un bureau national et un secrétariat exécutif». Le chef de l'Etat semble accorder, selon des observateurs, une importance particulière à cette nouvelle instance de la Maison du Peuple puisqu'il a décidé de se faire représenter à Oran par le ministre de la Justice, garde des Sceaux. «C'est un ministère de souveraineté, en plus tout le monde sait que Tayeb Louh est très proche du président, qu'il soit son représentant aujourd'hui en ce 24 février pour lire son message, signifie que le président a une très grande considération de l'UGTA et de son staff dirigeant», expliquent certains d'entre eux. «Cette journée prestigieuse sera consacrée exclusivement à la femme syndicaliste et à la femme travailleuse. Par cette nouvelle représentation qu'est la commission syndicale nationale, l'UGTA sera dotée d'une coordination nationale de la femme travailleuse afin de donner toute sa dimension à la représentation de la femme dans le mouvement syndical national», disent les responsables de la Centrale syndicale. L'événement, notent-ils avec enthousiasme, se tient «dans ce contexte de mémoire et de confortement de la stabilité».

Selon le programme établi par l'UGTA, la matinée d'aujourd'hui sera animée par des interventions du secrétaire général de l'Union de wilaya d'Oran, des représentants du système des Nations unies en Algérie dont son coordonnateur résident et patron du PNUD, du wali d'Oran, du directeur du BIT, du secrétaire général de l'OUSA, du représentant spécial du chef de l'Etat (Tayeb Louh) et enfin du secrétaire général de l'UGTA. L'après-midi sera consacrée à l'élection de la direction nationale de la coordination nationale de la femme travailleuse.

Avant de rejoindre Alger dimanche, la délégation de l'UGTA, à sa tête Abdelmadjid Sidi Saïd, fera halte à Relizane pour participer au congrès de l'Union de wilaya. Congrès qui se tient dans le sillage de nombreux autres lancés pour le renouvellement des directions syndicales des 48 Unions de wilayas et des 30 fédérations. Le SG de l'UGTA en a présidé déjà plus d'une quinzaine à travers le territoire national. Le renouvellement des instances de la Centrale syndicale se fait en prévision de son congrès national en 2020 qui devra permettre l'élection d'une nouvelle direction nationale avec en tête un nouveau secrétaire général à l'Organisation. Un poste que beaucoup de secrétaires généraux convoitent et commencent d'ores et déjà à tenter de mobiliser «les troupes» pour l'occuper?