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L'Algérie
a rejoint les 34 services de renseignement de 26 pays, abonnés à la banque de
données internationale sur les terroristes étrangers créée par le Service
fédéral de sécurité russe (FSB), a déclaré, lundi dernier, le ministre russe
des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'un entretien avec son homologue
Abdelkader Messahel. «C'est un pas de plus vers une
coopération plus étroite pour contrecarrer la menace terroriste», a affirmé le
chef de la diplomatie russe qui a indiqué que les canaux antiterroristes des
deux pays englobaient non seulement les ministères des Affaires étrangères,
mais aussi les organismes d'application de la loi et les conseils de sécurité.
En 2017, le FSB (ex-KGB) avait créé cette base de données contenant des
informations relatives aux terroristes étrangers alors que Lavrov appelait les
autres pays à rejoindre la nouvelle base de données antiterroriste. «C'est un
domaine de lutte et de prévention des attentats terroristes. Tous ceux qui le
souhaitent peuvent s'en servir, et plus la base sera large, plus elle réunira
de pays, plus il sera facile de suivre le déplacement des terroristes qui sont
aujourd'hui en mesure de venir du Proche-Orient en Asie centrale pour se
retrouver ensuite en Malaisie», avait-il expliqué.
Par ailleurs, et lors de cette entrevue, les deux parties ont convenu de promouvoir la coopération dans les technologies de défense ainsi que la résolution des conflits en Afrique et au Moyen-Orient. Lavrov a souligné le développement dynamique des relations algéro-russes dans les technologies liées au commerce et à la défense et a mentionné la déclaration bilatérale de 2001 sur le partenariat stratégique. L'Algérie reste parmi les clients majeurs de l'armement russe puisqu'elle arrivait dans le top 3 des clients de Moscou, selon un classement publié par l'entreprise britannique spécialisée dans le domaine de la défense «Jane's». L'Algérie est considérée comme un partenaire traditionnel de la Russie dans le domaine depuis des dizaines d'années, selon l'entreprise spécialisée, qui a fait savoir qu'«à l'issue de l'année 2016, l'Algérie a acheté pour 924 millions de dollars d'armements russes», derrière l'Inde (1,2 milliard de dollars) et la Chine (959 millions de dollars). La même source précisait que «le partenariat militaro-technique est fort varié : allant des avions et hélicoptères de combat modernes aux systèmes antimissiles et aux sous-marins». Lavrov a expliqué que la Russie était prête à «réaliser les plans que nous avons dans ce domaine et nos amis algériens le ressentent également». De son côté, Messahel a attiré l'attention sur des efforts conjoints fructueux dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Par ailleurs, les deux ministres ont indiqué qu'ils partagent la même vision sur de nombreux dossiers d'actualité internationale à l'instar des accords de paix en Syrie, la question sahraouie, la situation au Sahel et dans la zone du conflit israélo-palestinien. Lavrov a salué les efforts de l'Algérie dans le processus de paix en Libye. Les deux parties ont également abordé la coopération dans le secteur de l'énergie perçue comme une sphère particulièrement prometteuse, y compris celle dans le format du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF). «L'Algérie met en place des instituts spécialisés sur le forum du GECF et les entreprises russes et les sociétés d'Etat ont intérêt à apporter une aide active à cette initiative», a ajouté Lavrov. Il a aussi déclaré que l'Algérie allait accepter l'invitation de la Russie à rejoindre l'Association internationale des transporteurs de pétrole (IAOT). «Notre objectif commun est de maintenir les prix du pétrole et du gaz à un niveau qui serait acceptable et bénéfique pour tout le monde», a indiqué, pour sa part, Messahel. Ce dernier, et à propos de l'augmentation du nombre de bourses universitaires pour les étudiants algériens, dira son satisfecit, évoquant «des opportunités équitables pour la coopération dans l'agriculture, le tourisme et d'autres secteurs». |
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