A dix journées de la fin du championnat
de Ligue 1 Mobilis, la JSK se trouve en position de
troisième relégable. Que tous ceux qui sont derrière cette catastrophe fassent
leur examen de conscience et doivent, par conséquent, tout faire pour sauver le
club d'une relégation qui se profile à l'horizon, d'autant plus que le reste du
parcours s'annonce très difficile pour les Canaris. En effet, la JSK devra
effectuer de périlleux déplacements chez l'USMH, le CRB, l'USB, le CSC et le
MCO, tous ayant des objectifs bien précis. A domicile, les Kabyles seront face
à l'USMBA, le MCA, l'ESS, l'OM et l'USMA. En plus de ces confrontations, le
problème réside dans le fait que les joueurs de Noureddine Saâdi
ne sont plus maîtres de leur destin et leur maintien dépendra également des
résultats des autres équipes menacées. En outre, la situation s'est aggravée
dans la mesure où les joueurs sont visiblement envahis par le doute. Ceci
n'explique pas tout et, aujourd'hui, la JSK n'a pas besoin de donneurs de
leçons dans les organes de presse, mais d'une mobilisation pour éviter la
catastrophe. Car, jamais dans son histoire, la JSK n'a vécu une telle crise de
résultats qui risque de l'envoyer au purgatoire. Nombreux sont ceux qui
estiment que Hannachi est le principal responsable de ce désastre en raison de
son recrutement et sa gestion qualifiés d'anarchiques. Aussi, la guerre des
clans n'était pas faite pour arranger les choses, la JSK devenue otage de
certains intérêts personnels, puisque ses problèmes ne datent pas d'hier. En
tout cas, en Kabylie et dans tous les fiefs des supporters de la JSK, on
retient son souffle, car la situation n'étant guère rassurante. D'aucuns
affirment que Cherif Mellal a pris des décisions qui ont eu un impact négatif,
comme par exemple celui de faire confiance à Saâdi,
en clamant haut et fort qu'il est mal conseillé. A présent, les plus sages
jugent que changer d'entraîneur en cette période serait suicidaire et mènerait
la JSK vers l'inconnu, à une période où la lutte pour le maintien se resserre
pour les Canaris, appelés plus que jamais à réagir. On a la certitude que la
JSK, avec sa propre particularité et sa propre philosophie, en fait « l'art
d'entretenir la flamme même lorsque celle-ci menace de s'éteindre », comme on
dit. L'heure de vérité a sonné pour tous ceux qui sont proches de l'équipe pour
relancer la machine. L'histoire le retiendra. Les intérêts personnels devront
être bannis, car sauver le club de la relégation et tirer les enseignements
nécessaires, tels sont les premiers objectifs prioritaires parce que le propre
de la JSK, c'est qu'elle a toujours compté sur ses enfants. Qu'on le veuille ou
non, le club phare du Djurdjura a perdu de sa verve depuis qu'il a négligé
cette politique des joueurs issus de la région qui n'a jamais manqué de talent
et surtout de cette conviction de jouer avec les couleurs. Quoi qu'il en soit,
le danger guette la JSK et, si demain elle venait à rétrograder, l'histoire
retiendra bien les noms qui sont derrière ce désastre. Alors, Mellal, Saâdi et leurs proches collaborateurs, ou plutôt leurs
propres conseillers, parviendront-ils à sauver la JSK qui est devenue par la
force des choses un monument en péril ? Telle est la question que se posent les
milliers de fans de ce club.
Par ailleurs, nous avons
appris qu'un accord à l'amiable a été trouvé hier entre la direction du club et
l'entraîneur Noureddine Saâdi pour quitter son poste
à la tête de la barre technique de la JSK. L'aventure de Saâdi
avec l'équipe n'aura duré finalement qu'un mois, avec un maigre bilan d'un
succès en Coupe d'Algérie face au CRB Dar El Beida et aucun en championnat.