Au
titre de l'exercice en cours, l'EPIC ?Oran propreté' a décidé de renforcer son
parc roulant avec l'acquisition de 10 camions bennes tasseuses,
a indiqué M. Taibi, directeur de cette entreprise, il
y a quelques jours sur les ondes de la radio locale. Ces bennes, d'une capacité
de 16 m3, s'ajoutent à l'acquisition d'une vingtaine de micro-bennes de petite
capacité. Ces engins spéciaux pour le ramassage des ordures ménagères seront
distribués au prorata du nombre d'habitants des secteurs couverts par l'EPIC.
Actuellement, l'EPIC dispose de 30 engins et de 540 agents. Dans la commune
d'Oran, l'EPIC ?Oran propreté' couvre les secteurs urbains Essedikia,
El-Menzah et El-Othmania.
En dépit de tous les efforts fournis par les services de nettoiement, comme la
division de l'Hygiène et de l'Assainissement (DHA) de la commune d'Oran, l'EPIC
et d'autres opérateurs, ils n'arrivent plus à faire face au problème de la
collecte. Le premier responsable de l'insalubrité, d'après les services concernés,
est le citoyen. Les responsables du nettoiement reprochent aux citoyens de ne
pas respecter les horaires de ramassage des ordures, et surtout de jeter
anarchiquement leurs déchets, chose qui complique le travail des agents de
nettoiement. Des sacs sont jetés à travers les quartiers d'Oran, en particulier
les plus populaires, et cela se répète tous les jours par le manque
d'engagement de la population à respecter les règles d'hygiène dans les
quartiers et les communautés. En effet, les habitants jettent les sacs
poubelles en attendant que le camion de ramassage passe et peu importe l'image
de leur cité. D'après certains éboueurs, «ces sacs poubelles sont déposés après
le passage du camion. C'est normal qu'ils vont rester pendant des heures avec
tout ce qui suit d'odeur et de saleté». Le phénomène de vandalisme et de vol
des bacs à ordures a été aussi soulevé. Une pratique irresponsable, qui ne
respecte pas les nettoyeurs à qui les citoyens leur rendent le travail pénible.
Des poubelles en plastique de couleur verte installées sur les principaux
boulevards de la ville ont fait l'objet de vol. Un phénomène qui pèse trop
lourd sur le budget financier des services techniques de l'APC. Et notamment
dans les quartiers de la ville. Sachant que le prix d'un bac est de près de
5.000 DA, le préjudice causé aux collectivités locales se compte en millions de
centimes. Mais plus que le dégât financier, ce sont les désagréments
occasionnés par ce pillage qui font mal. Les bacs, qui ont disparu, ont été
aperçus dans plusieurs balcons des immeubles, convertis en mini-citernes de
stockage d'eau. Le comportement néfaste de ces énergumènes n'empêche pas les
services chargés de l'hygiène de la commune de remplacer les poubelles volées
et les mettre à la disposition des résidants après
chaque vol.