La FAF a décidé de durcir les
sanctions à l'encontre des clubs à l'approche de la fin de la saison qui
s'annonce extrêmement difficile à cause de la recrudescence de la violence dans
la quasi-totalité des stades d'Algérie. Elle a averti les clubs, qu'en cas
d'envahissement de terrain, c'est l'équipe qui reçoit qui sera sanctionnée par
la perte du match, allant jusqu'à la défalcation des points, selon une décision
prise lors de la réunion du bureau fédéral de jeudi dernier. En ce sens, le
club recevant est appelé à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que
le match se déroule dans les meilleures conditions possibles pour assurer la
sécurité au club visiteur, mais aussi celle des officiels, dont les arbitres et
le délégué du match. Toutefois, il est difficile de définir l'envahissement de
terrain en Algérie, sachant que des matches ont été arrêtés pendant plus d'une
demi-heure à cause d'un envahissement de terrain avant que l'arbitre ne décide
de reprendre la partie. A titre d'exemple, un match arrêté pour la même raison
avait repris suite à un coup de téléphone d'un dirigeant de la FAF, sous
prétexte que la rencontre était retransmise en direct à la télévision. Or, si
un arbitre décide d'arrêter un match à cause d'un envahissement de terrain, sa
décision doit être respectée. Dans d'autres pays, un simple jet de projectile
ou une agression d'un arbitre entraînent l'arrêt du match. Or, en Algérie des
envahissements de terrain très dangereux de la part d'énergumènes n'ont pas
amené l'arbitre à arrêter le match en raison de l'injonction de certaines
parties influentes. Aussi, les délégués de match ne sont pas innocents dans la
mesure où certains d'entre eux font dans la complaisance, en témoignent les
rapports qu'ils rédigent et dans lesquels ils occultent tous les éléments
pouvant entraîner la sanction du club qu'ils défendent. La décision de la FAF
d'arrêter un match en cas d'envahissement de terrain risque fort bien d'être
différemment interprétée, car le terrain peut être envahi par cinq, dix ou des
dizaines de personnes et il reste à savoir dans quel cas la décision d'arrêter
le match doit intervenir.
En somme, la FAF se complique
une nouvelle fois l'existence, alors qu'elle aurait pu appliquer tout
simplement le code disciplinaire qui est en vigueur. Les décisions qui peuvent
être différemment interprétée pourraient aggraver encore la situation et
inciter à la violence dans les stades.