Le problème du transport
entre la ville de Zighoud-Youcef, chef-lieu de daïra,
et les mechtas alentour se pose toujours avec acuité pour les habitants de ces
campagnes: bourgs éloignés et situés dans des zones escarpées, nombre de bus
insuffisants, horaires inadaptés, routes abimées, etc. «Prenons comme exemple
la localité de Ksar Naadja, éloignée de plus de sept
kilomètres du centre de la ville chef-lieu de daïra, expliquent des membres
d'associations de Zighoud-Youcef qui se disent
harcelés par les plaintes des habitants des mechtas». Quoique la route menant vers cette localité soit refaite
dernièrement et revêtue d'une couche de goudron, nous ont raconté jeudi ces
derniers, il n'empêche que les pluies qui ne cessent de tomber encore sur la
région l'ont quelque peu endommagée. Ajoutons à cela le fait que celle-ci
comporte beaucoup de virages, de montées et de descentes qui rendent laborieuse
et relativement longue la liaison avec le centre-ville, surtout en période de
pluie ou de neige. Facteurs négatifs qui ne sont pas faits pour encourager les
transporteurs à assurer un service régulier sur une route de campagne dépourvue
d'éclairage public. Aussi, les habitants se trouvent relativement isolés, sinon
coupés du centre urbain. Il en est ainsi des écoliers qui sont scolarisés au
chef-lieu de daïra, ou des étudiants qui doivent prendre tôt le matin, avant
sept heures, les bus de transport universitaires pour rejoindre le pôle
universitaire de Constantine. Et ce qui complique la situation, ajoutent nos
interlocuteurs, est que les bus qui doivent les ramener chez eux refusent de
s'aventurer après 17h en interrompant complètement le service. Le vendredi, par
exemple, ils ne trouvent aucun bus en service pour se rendre à la mosquée de la
ville et y revenir. Et ces malheureux villageois sont alors contraints de
recourir à des taxis de la fraude pour rentrer chez eux. Mais comme ceux-ci
exigent des tarifs exorbitants, on devine la situation peu envieuse qu'ils
endurent au quotidien. «Toutefois, le cas des étudiants, qui reviennent chaque
jour de l'université en débarquant au chef-lieu de daïra à 19h, est plus
difficile encore», nous ont expliqué encore nos interlocuteurs, qui tirent la
sonnette d'alarme sur le calvaire des mechtas de Ksar Naadja,
mais aussi de Doghra, Mihoubi,
Bendjeddou, etc.
M. Younes-Chaouch Kamel, président de
l'APC de Zighoud-Youcef, nous a expliqué tout d'abord
qu'il travaille tout seul et qu'il ne pouvait pas être au four et au moulin
pour régler les problèmes énormes qui se posent à la commune. «Sachez, a-t-il
signalé, que la délibération sur la désignation et la composition des
différentes commissions de l'APC vient tout juste d'être approuvée par la
tutelle, en l'occurrence la wilaya». Celle-ci nous a été communiquée au courant
de cette semaine, mais, a-t-il ajouté, «nous allons pouvoir activer de manière
plus réglementaire afin de prendre en charge de manière efficace ces problèmes
de transport, que nous réglerons à terme», a-t-il promis.