L'affaire opposant la Ligue de
football professionnel et la Fédération algérienne de football marquera
certainement la réunion ordinaire du bureau fédéral, prévue aujourd'hui au
centre technique de Sidi Moussa. Le conflit LFP-FAF va vers la confrontation
entre les deux parties dans la mesure où le président de l'ex-Ligue, Mahfoud Kerbadj, qui disait être soulagé et vouloir se reposer dans
un premier temps, est décidé d'aller loin dans cette affaire au moment où la
FAF veut minimiser les dégâts d'une affaire qui risque de l'emporter dans son
sillage. Aux dernières nouvelles, le président de la LFP a décidé de porter
l'affaire devant la justice, après avoir saisi le Tribunal arbitral sportif
(TAS). Kerbadj a déposé plainte contre la FAF au
tribunal administratif de Bir Mourad Raïs qui aurait
saisi la FAF par l'intermédiaire d'un huissier de justice lui ordonnant de
réhabiliter la LFP. Pour rappel, Kerbadj conteste la
décision du bureau fédéral de dissoudre la Ligue pour la remplacer par un
directoire. Ayant eu vent de l'intention de la FAF de nuire à la LFP et à
l'ancienne équipe de la fédération en fouinant dans des dossiers financiers, Kerbadj a décidé de saisir la justice. Il est soutenu dans
ses actions par les anciens de la FAF qui jurent par tous les noms de destituer
l'actuel président de la fédération, Kheireddine Zetchi. Cela explique la réaction de Zetchi
qui avait déclaré qu'il ira jusqu'au bout de son mandat. Il demeure aussi très
sensible pour ne pas dire allergique à l'ancien bureau fédéral, en l'accusant
tacitement d'être derrière les malheurs de la FAF. En ce sens, dans son démenti
concernant sa saisine de la FAF par le TAS suite à la plainte de la LFP, la
fédération a souligné qu'elle est «dans son plein droit de réagir à une
campagne de presse haineuse et calomnieuse pour barrer la route aux
professionnels de la rumeur qui alimentent malheureusement, au quotidien, une
certaine presse tendancieuse». Une réaction qui en dit long sur le conflit
LFP-FAF qui est loin d'être un simple différend sportif. Il s'agit en vérité
d'une confrontation entre l'ancienne FAF, dont les dirigeants sont expérimentés
et rusés, et l'actuelle qui est, certes, soutenue par le ministre de la
Jeunesse et des Sports, mais qui demeure dépourvue d'expérience et de
compétence.