Le
gouvernement vient d'impliquer le ministère du Travail et des Affaires sociales
dans la gestion du conflit opposant le Cnapeste au
ministère de l'Education nationale. Les deux parties se sont réunies hier mais
sans aucun résultat probant.
«La
réunion n'était pas pour étudier les revendications des grévistes mais faire
connaître les conditions de l'exercice du droit syndical et les lois relatives
aux relations de travail, » a déclaré hier le ministre du Travail et des
Affaires sociales à la sortie de sa rencontre avec les représentants du Cnapeste. Mourad Zemali a précisé
que «par cette réunion, on a voulu démontrer que le dialogue est possible mais
pas examiner des revendications des grévistes, nous avons dit au Cnapeste que nous sommes là pour accompagner les syndicats
et leur clarifier les lois en vigueur (?) ». Le ministre a aussi souligné que
«nous avons rencontré les représentants du Cnapeste
pour leur rappeler que la justice a déclaré leur grève illégale, comme elle l'a
fait auparavant pour la grève à Tizi Ouzou et à Bejaïa, on leur a demandé de respecter cette
décision, de mettre fin à leur grève et de reprendre le travail (?) ». Le
ministère ne pense pas, selon lui, à retirer l'agrément au Cnapeste
parce que dit Zemali «c'est immoral de penser à des
mesures répressives alors que nous sommes dans une phase de dialogue ». Le Cnapeste ne décolère pas. A sa sortie de la réunion avec le
ministre, son coordinateur a déclaré que «ce n'était pas une réunion pour
arrêter ou non la grève, ceci relève des instances du syndicat qui attendent
qu'il y ait dialogue avec la tutelle (?) ». Il affirme cependant que «la
disponibilité de répondre à nos revendications n'existe pas chez la tutelle,
nous avons demandé officiellement au ministre du Travail d'être médiateur entre
nous et la ministre de l'Education, on attend sa réponse pour pouvoir se mettre
à la table des négociations et établir un agenda pour trouver des solutions à
nos revendications ». Il estime que « le licenciement de milliers d'enseignants
ne fait que compliquer le conflit, nous demandons à la ministre de l'Education
d'arrêter ces mesures illégales, on exige le respect des lois de la République
par toutes les parties ». La directrice de l'éducation de la wilaya de Blida
juge les propos du Cnapeste exagérés et avance « le
licenciement d'un peu plus de 500 enseignants ». Le syndicat gréviste demande
par la voix de son coordinateur l'intervention « des hautes instances du pays,
la solution au conflit ce n'est pas le licenciement mais le dialogue».