Dans le cadre de ses nombreuses missions parmi lesquelles on peut
citer celle de procéder à la conciliation, au titre de la prévention et du
règlement des différends collectifs de travail, l'inspection du travail de la
wilaya de Chlef a enregistré 589 cas de conflits
entre employeurs et employés durant l'année 2017. Selon la direction du
travail, « si 93 affaires ont été réglées à l'amiable, 496 par contre n'ont pas
été résolues, du fait que les deux protagonistes, en l'occurrence les salariés
des administrions ou les travailleurs des entreprises étatiques ou privées et
leurs employeurs respectifs n'ont pas trouvé de terrain d'entente pour régler à
l'amiable leurs différends, chacune des deux parties campant sur ses positions,
ne voulant pas céder malgré la médiation de l'inspection du travail ». Ainsi,
devant cette situation de blocage c'est à la justice de trancher. Selon un
représentant de l'UGTA, « si les litiges opposant salariés et employeurs ont
toujours existé, par contre de nombreux travailleurs ignorent, toujours, leurs
droits de travail et que, souvent, le recours systématique à la grève se fait
dans des conditions qui ne sont pas conformes à la législation du travail en
vigueur ». Notre interlocuteur ajoute que « la prise en charge des conflits a
deux cas de figure : une prise en charge des conflits qui respecte les
procédures de la loi et les conflits qui ne suivent pas la réglementation ». Il
faut savoir qu'il existe deux moyens de gérer les conflits collectifs, dans le
cas de l'échec de tentatives de conciliation entreprises par l'Inspection du
travail, à savoir la médiation ou l'arbitrage. La médiation qui se fait par le
biais d'une personne désignée par les deux parties en litige ou l'arbitrage
réglementé par les textes des lois intégrées dans le nouveau code de procédure
civile. Toutefois, précise ce syndicaliste « les conflits sont non seulement
inévitables mais ils sont également nécessaires à notre dynamique de travail ».
Un autre syndicaliste abonde dans le même sens en indiquant qu'« entre
employeur et salarié, il est possible de voir apparaître des divergences, des
conflits, des contestations relatifs à la relation de travail, relation où
doivent s'équilibrer pouvoir disciplinaire de l'employeur avec les droits et
obligations du salarié. S'il s'agit de simples contestations, de sanctions, ou
de faits relevant du harcèlement, ou de la discrimination, plusieurs types de
recours sont possibles, du recours interne au recours juridique en passant par
l'inspection du travail».