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L'état-major de l'armée israélienne a justifié la série
d'attaques militaires effectuées samedi en Syrie par son aviation comme étant la
réplique à l'incursion d'un drone « iranien » au-dessus d'Israël.
Ce qui aux dires de son porte-parole a constitué « la plus sérieuse violation de la souveraineté israélienne par l'Iran depuis le début de la guerre en Syrie ». Les autorités de Damas ont formellement démenti la version israélienne en affirmant que le drone en question appartenant à leurs forces armées était en mission de reconnaissance en territoire syrien avec pour visées les positions de Daech dans la zone et que par conséquent Israël s'est livré à une agression contre la Syrie. L'on fera remarquer de prime abord que depuis le début du conflit et sous des prétextes multiples, l'armée israélienne mène des attaques en Syrie sur des sites censés abriter de l'armement destiné au Hezbollah libanais. Celles de samedi se distinguent toutefois des précédentes par l'ampleur qu'elles ont revêtue et le fait que l'armée syrienne n'est pas restée passive à leur déroulement. Sa DCA a en effet répliqué avec force et réussi à abattre un F16 israélien. Tout indique en ce qui s'est passé ce samedi que la tension entre Israël et la Syrie est montée d'un cran et risque de donner lieu à une confrontation armée généralisée entre les deux pays. La montée en puissance des agressions israéliennes en Syrie est le signe que l'Etat sioniste est dans une stratégie de provocations contre Damas ayant pour objectif de l'entraîner à décider de ripostes qui donneraient justification à une intervention militaire israélienne massive. Ce n'est pas qu'à l'encontre de la Syrie que l'Etat sioniste fait dans la provocation. En même temps qu'il a intensifié ces dernières semaines les raids aériens en Syrie, il use également de provocations à l'égard du Liban dont son aviation viole systématiquement l'espace aérien et qu'il menace de destruction s'il ne se plie pas à ses exigences. Avec l'agression qu'il a commise ce samedi, l'Etat sioniste jette le masque de sa prétendue « neutralité » dans le conflit syrien. Ce qui l'y a poussé c'est la défaite en train d'être consommée des groupes armés terroristes anti-régime qu'il a soutenus en sous-main et bien entendu l'accord tacite qu'il a reçu de Washington, elle aussi décidée à la confrontation ouverte avec le régime. Une guerre avec la Syrie même si elle en devient régionale, voire même internationale, n'est pas pour effrayer Benyamin Netanyahu et les extrémistes sionistes qui gouvernent avec lui en Israël. Pour le Premier ministre israélien, elle est même la seule planche de salut à laquelle il pense devoir sa survie politique. L'homme est en effet cerné par des affaires de corruption et la cible d'enquêtes dont les résultats convergent pour justifier sa mise en accusation et son inculpation qui signerait sa mort politique. Plus Netanyahu est acculé, plus il se fait provocateur et va-t-en-guerre avec le calcul que l'ouverture d'un conflit armé par Israël lui vaudrait de faire oublier ses frasques et obtenir le soutien de ses concitoyens. Sauf qu'à ce jeu il expose Israël à payer un prix qu'il n'est pas en mesure de supporter. En répliquant aux attaques de samedi et en abattant un appareil F16 de son aviation, les Syriens ont passé le message à l'Etat sioniste que son agression lui vaudra de douloureuses surprises. |
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