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LFP - L'AG ordinaire avant le 31 mars: Vers la réhabilitation du bureau de Kerbadj

par Kamel Mohamed

La FAF a saisi la Ligue de Football Professionnel par correspondance officielle jeudi dernier, lui demandant d'organiser son assemblée générale ordinaire avant le 31 mars prochain. La tenue de cette AG est un passage obligé pour que l'AG élective puisse être organisée dans le but d'élire un nouveau président devant succéder à Mahfoud Kerbadj. Or, la LFP n'existe plus après que la FAF eut mis fin à la convention la liant à cette même Ligue, laquelle a été dissoute pour être remplacée par un directoire.     Ce dernier est une structure provisoire et n'est pas de ce fait habilité à organiser une AG ordinaire de la Ligue. Il est inconcevable que le directoire, composé d'autres membres, présente les bilans moral et financier de la LFP qui était dirigée par d'autres membres, à leur tête Mahfoud Kerbadj. En d'autres termes, la FAF se retrouve dans l'impasse et ne pourra pas organiser une AGO réglementaire de la LFP, à moins que Kerbadj et son bureau ne soient réhabilités et organisent cette assemblée, ce que la FAF de Zetchi s'entête à refuser, se basant sur les statuts de la LFP qui lui permettent de procéder à sa dissolution. Kerbadj a déjà saisi, la semaine dernière, le Tribunal arbitral sportif algérien (TAS), lequel a saisi la FAF pour lui fournir des explications dans un délai de trois semaines. Kerbadj compte aussi recourir à la justice civile, de même que le TAS international basé à Lausanne. Il refuse, a-t-il dit, que son bilan financier soit présenté par d'autres personnes, soulignant qu'il est un commis de l'Etat et n'acceptera jamais que sa gestion soit souillée par quiconque. Il faut relever toutefois que l'AG extraordinaire de la LFP pourrait être convoquée par le président la FAF ou le président de la LFP ou les deux-tiers des membres de l'AG de la LFP. Mais l'AG ordinaire doit impérativement se tenir, car aucune autre AG ne peut être organisée sans que le président et le bureau sortant ne présentent leurs bilans.

Le football algérien baigne dans l'illégalité

A la FAF, on a relevé que la LFP demeure une simple commission dépendant directement de la fédération, précisant à ce propos qu'elle ne dispose pas d'un agrément, ce qui est vrai. Cependant, la LFP n'est pas la seule ligue à ne pas disposer d'un agrément. A l'exception des 48 Ligues de wilaya et des six anciennes Ligues régionales, les autres Ligues nouvellement créées, soit après 2011 avec l'instauration du professionnalisme dans le football, ne sont pas agréées. A titre d'exemple, Ali Malek, qui dirige le directoire ayant remplacé la LFP, préside une Ligue de manière illégale dans la mesure où elle n'est pas agréée, si l'on suit le raisonnement de la FAF.

De ce fait, tout ce qui a été entrepris par la LFP, la Ligue inter-régions et les nouvelles Ligues régionales créées après 2011, doit être remis en cause. En d'autres termes, tous les résultats et les titres devraient être annulés car les compétitions ont été gérées par des Ligues illégales non agréées. De ce fait, toutes les décisions prises par ces Ligues sont nulles et non avenues, selon le raisonnement de la FAF.

Cette dernière dirigée par Kheireddine Zetchi souffre d'un manque d'expérience alarmant, aggravée d'une incompétence de plusieurs membres du bureau fédéral, d'où la situation dans laquelle se retrouve cette Fédération qui semble aller tout droit vers le mur !