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Ould Kaddour tente de remettre les pendules à l'heure: «Le groupe Sonatrach appartiendra toujours à 100% à l'Etat»

par Abdelkrim Zerzouri

  Confusion et gêne continuent encore à marquer les réactions suscitées par les déclarations faites, lundi 5 février, par le vice-président Activité Exploration et Production de Sonatrach, Salah Mekmouche, à une émission de la radio nationale, au sujet des nouvelles règles de gestion qu'on s'attelle à mettre sur pied à Sonatrach. Des déclarations qui ont vraisemblablement placé dans l'embarras le premier responsable de la compagnie, ainsi que le ministre de tutelle lui-même, cité dans les propos de la déclaration en question, lequel sans se prononcer directement sur le sujet n'est pas trop loin de tous ces démentis et éclaircissements à travers lesquels on tente de rassurer et de mettre la faute sur le dos des médias, coupables d'avoir « déformé les propos » du vice-président de Sonatrach, comme le soutient son P-dg, Abdelmoumen Ould Kaddour. On peut croire que les médias qui ont relayé l'information ont fait mauvaises appréciations de ces propos, non sans préciser dans la plupart des comptes rendus que ces propos manquent de clarté, ouvrant ainsi une voie large à des supputations, mais rien n'a été inventé à partir du vide. En tout cas, la compagnie qui s'est empressée d'envoyer un « démenti formel » aux médias qui ont conclu que Sonatrach serait en discussion avec des partenaires pour céder des parts de l'entreprise ainsi que pour l'ouverture de la voie à une privatisation des filiales de la compagnie, continue encore à apporter des éclaircissements aux propos tenus par M. Salah Mekmouche. Un autre signe d'une contrariété qui ne veut pas se dissiper. « Le groupe Sonatrach appartient à 100% à l'Etat et appartiendra toujours à 100% à l'Etat et il n'y a pas de négoce dans cela », a souligné dans ce sens le premier responsable du groupe à la presse en marge d'une visite de travail à Hassi R'mel, jeudi dernier, où il a inauguré le gazoduc GR5 transportant le gaz depuis Reggane vers la station de compression GR5 sur une distance de plus de 700 kilomètres, entièrement réalisé par des entreprises nationales. Une déclaration qui a l'avantage d'être claire, nette et précise, et qui ne risque pas, donc, d'être déformée par les médias. M. Ould Kaddour expliquera dans ce contexte à la presse que Sonatrach travaille avec des partenaires et partage les risques liés aux investissements. « C'est une stratégie économique (...) nous essayons de ramener des partenaires pour partager le risque avec eux. C'est du business. Mais de là à céder des champs ou autres, nous n'en avons jamais parlé », a-t-il soutenu, non sans prendre ouvertement la défense de son vice-président, dont « les propos avaient été totalement déformés », tiendra-t-il à préciser. Pour le P-dg de Sonatrach, faire participer un partenaire dans la prospection et le développement d'un champ comporte l'avantage de l'accès à la technologie et à des fonds. Un plaidoyer juste et convaincant, reste seulement à savoir si la règle des 51/49 sera respectée dans le secteur des hydrocarbures. Une règle qui n'est pas du tout acceptée par les partenaires de la compagnie, et à propos de laquelle le P-dg du groupe Sonatrach ne souffle mot. Là-dessus, sans avancer aucune appréciation ou autre déformation de propos, il serait plus tranchant de connaître les détails de la prochaine révision de la loi sur les hydrocarbures.