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Le match HBCL-MOC comptant pour la 17e journée du championnat qui s'est
déroulé vendredi dernier au stade des «Manifestations du 11 décembre 1960» de Chelghoum Laïd n'est pas allé à
son terme. Et pour cause, les supporters locaux avaient envahi le terrain tout
de suite après que le MOC a inscrit un deuxième but, synonyme de victoire à la
86e minute, menant ainsi par 1 à 2. Selon des témoins qui ont assisté aux
évènements, ce but avait provoqué la furie d'une centaine de supporters du
Hilal, surtout de leur président Boukoursi Abdelghani, qui décidèrent aussitôt d'envahir le terrain.
Voyant cela, l'arbitre Ibrir siffla la fin de la
partie et le trio arbitral est allé au pas de course rejoindre les vestiaires.
Il n'échappera pas pour autant à des coups qui leur furent assénés par les
supporters locaux, lesquels s'en sont pris également aux joueurs du MOC et à
ses supporters, les rouant de coups. Même l'entraîneur du MOC, Houhou Samir,
n'a pas échappé à l'agression. Boukoursi lui a
reproché d'avoir «faussé tout son programme d'accession». Trois autres joueurs
du MOC ont subi les violences par les supporters du Hillal
et furent également blessés. Bref, tous les Constantinois, staff dirigeant,
staff technique, joueurs et supporters, n'ont dû leur salut qu'à l'intervention
du service d'ordre et de quelques joueurs et dirigeants du HBCL qui se sont
interposés. Les supporters déchaînés s'en sont pris ensuite aux forces de
police. Et, selon des informations que nous avons reçues samedi et dimanche de Chelghoum Laid, des actes de violences se sont poursuivis
en dehors du stade. Nos informateurs ont indiqué que les échauffourées n'ont
cessé qu'à la tombée de la nuit. Entre temps, quatre joueurs du MOC et une
cinquantaine de leurs supporters ont dû être conduits à l'hôpital de la ville
pour recevoir les premiers soins avant de regagner la ville des ponts. Contacté
samedi, l'entraîneur du MOC était encore sous le choc et avait regagné son
domicile à Alger pour se reposer et tenter d'oublier les évènements de Chelghoum Laid. «Nous avons vécus un véritable enfer
vendredi dans ce stade», nous a-t-il dit après avoir raconté les péripéties de
ce «match qu'il n'oubliera pas». Quant président du HBCL, Boukoursi,
nous n'avons pas pu obtenir sa version des faits car, pendant deux jours, il
n'a pas répondu à nos appels. Son téléphone était constamment occupé.
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