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Désolante et inadmissible est l'image du football algérien par la faute
et l'inconscience caractérisée de certains dirigeants de clubs. Déjà miné par
une anarchie de gestion ayant entraîné de fâcheuses conséquences et le fléau de
la violence, le football national s'est davantage enfoncé dans la médiocrité
avec l'incessante valse des entraineurs. Après 18 journées de championnat, ils
sont trente-deux techniciens, dont cinq étrangers, à plier bagages et priés de
quitter leurs clubs respectifs dans les deux ligues professionnelles
confondues. Plusieurs raisons sont à l'origine de cette situation où tout le
monde est fautif dans la mesure où l'argent a conquis l'esprit de tous ceux qui
gravitent autour du football et où les critères sont rarement respectés.
Certains entraîneurs ne se soucient que de leurs indemnités mensuelles au
détriment du projet sportif. Combien d'entraîneurs algériens suivent de près
l'évolution du football moderne par des stages de perfectionnement ? D'un autre
côté, certains présidents de clubs gèrent beaucoup plus la pression de la rue
pour ne pas perdre leurs fauteuils et les avantages dont ils bénéficient. En
somme, aujourd'hui, le football algérien est confronté à un problème de
mentalité et de philosophie. Jusqu'à quand allons-nous exiger des résultats
immédiats ? Ne dit-on pas que «le champion tire les leçons du passé, concrétise
le présent et pense au futur ?» Or, chez nous, on vit le passé sans se soucier
de l'avenir. Qu'on le veuille ou non, l'instabilité est un mal criard et
récurrent qui nuit énormément au développement du football. Au DRBT, qui a
consommé la bagatelle de six techniciens, on a annoncé Bouali Fouad et le
Marocain Fouad Sahabi mais, finalement, c'est le
Tunisien Hamadi Daou
(ex-USMH) qui sera septième entraineur du Difaâ cette
saison après Ighil, Mehadaoui,
Bira, Bracci, Mouassa et Belatoui. A l'USMH, le directoire, qui a mis fin à la collaboration
du coach tunisien Hamadi Daou,
a jeté son dévolu sur Farid Zemiti pour lui succéder.
Mais là aussi, la rue s'oppose à l'ex-Nahdiste, pour
proposer le retour de Haniched qui n'a pas donné
suite aux sollicitations de la direction du club qui a finalement conclut avec Azziz Abbès (ex-CAB). A Skikda,
la JSMS est à la recherche d'un entraineur en raison de la montée au créneau
des supporters qui ont exigé le départ de Youcef Bouzidi.
Les responsables skikdis sont en train de tout faire pour faire revenir le Portugais Didier Gomez après que Biskri et Bouali Fouad ont été annoncés. A la JS Saoura, pour la succession de Bouali Fouad, on a opté pour le retour de l'entraîneur Karim Khouda qui avait remplacé la saison précédente Sebastien Desabre, avant de quitter le club à cinq encablures de la fin du championnat. En tout cas, le phénomène de la valse des entraineurs commence à devenir très inquiétant. Pour mettre fin à cette mascarade, il est impératif de réactiver l'Association des entraineurs pour regrouper l'ensemble des techniciens algériens dans un cadre organisationnel afin de réhabiliter le métier et garantir les droits de chacun. Pour rappel, cette structure des entraineurs a vu le jour dans un passé récent, mais elle a été mise en veilleuse en raison de l'absence de volonté de la plupart des entraîneurs où «c'est chacun pour soi». Pour sa part, Rabah Saâdane, le DTN, est appelé également à se réunir avec les concernés pour débattre cette situation et trouver les mécanismes nécessaires afin de mettre fin à cette spirale de mouvements qui mène le sport algérien vers le flou total. |
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