Le feuilleton de l'ex-sélectionneur national, l'Espagnol Lucas Alcaraz, refait surface et fait de nouveau l'actualité
footballistique en Algérie. La gestion opaque du dossier Alcaraz
aura rattrapé le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui porte tout seul l'entière responsabilité
d'avoir engagé puis limogé cet entraineur. Selon ce qui nous a été révélé à la
FAF, celle-ci a été informée par la FIFA qu'Alcaraz a
déposé un dossier à l'instance internationale pour exiger qu'il soit indemnisé.
Alcaraz exige de la FAF de lui verser ses indemnités
qui seraient de l'ordre de près de 260.000 euros, soit environ 17 milliards de
centimes. Alcaraz, qui a été engagé par la FAF avec
un contrat devant prendre fin en juillet 2019, avait pour seul et unique
objectif la qualification à la phase finale de la CAN-2019. La fédération ne
lui avait fixé aucun objectif intermédiaire, comme le championnat d'Afrique des
nations (CHAN) de 2018 qui vient de se terminer au Maroc avec la consécration
de la sélection marocaine. A la FAF, on veut faire croire qu'un dossier sera
déposé à la FIFA pour expliquer qu'Alcaraz passait
plus de temps en Espagne qu'en Algérie, alors qu'il était consigné dans son
contrat qu'il devait travailler à plein temps en Algérie. Toutefois, cet
argument ne tient pas la route dans la mesure où Alcaraz
avait toujours affirmé que son unique objectif était la qualification à la
CAN-2019 et les demi-finales de ce tournoi. Il n'a jamais été question de
prendre la sélection nationale des locaux ou de s'occuper des autres sélections
nationales. En d'autres termes, la FAF ne pourra rien contre Alcaraz dont le contrat est en béton. Pour se disculper, Zetchi avait indiqué qu'il s'en était tenu au contrat type
de la FAF, accusant ainsi son prédécesseur, Mohamed Raouraoua.
Zetchi aurait pu établir un autre contrat pour protéger
la FAF.
Aujourd'hui, Zetchi paye très cher sa première
erreur, commise dès sa prise de fonction, à savoir le recrutement d'un
entraineur qui n'a pas eu le temps de faire ses preuves en Algérie. L'affaire Alcaraz risque d'enfoncer davantage l'actuelle FAF qui
multiplie les erreurs de gestion.