Les
souscripteurs aux 400 logements LPA, à l'UV n° 20 extension Ouest, projet
confié à un promoteur privé, ont organisé hier un rassemblement devant le
cabinet du wali, pour protester contre le grand retard, non pas de l'achèvement
des travaux, mais tout simplement de leur démarrage, puisque rien n'a été fait,
disent-ils. En effet et selon leur représentant, Nacer
Eccherif, «ce qui nous met en colère c'est que malgré
le fait que le projet date de 2011, les travaux n'ont toujours pas été lancés.
Pourtant, fera-t-il savoir, ce retard n'est pas dû à un problème de foncier,
dont souffrent beaucoup d'autres projets, puisque un terrain a été attribué et
même le chantier a été installé avec quelques équipements et matériels, mais
malheureusement tout vient d'être démonté dernièrement et transféré sur un
autre chantier à El Khroub». Et d'expliquer que «le
promoteur en charge de la réalisation de nos logements, a finalement et pour
des raisons qui demeurent inconnues, transféré le matériel destiné à notre
projet à un autre chantier, à savoir des logements AADL à l'entrée de la ville
d'El Khroub. Nous nous interrogeons toujours sur ces
agissements incompréhensibles et répréhensibles, aussi, et c'est pourquoi nous
avons organisé ce sit-in de protestation devant le cabinet du premier
responsable de la wilaya, pour l'alerter de ce qui se passe et demander son
intervention. Car nous ne comprenons rien à rien», dira-t-il. Et de poursuivre,
«en plus il y a lieu d'indiquer que nous avons tout réglé et chacun de nous a
payé 100 millions de centimes et jusqu'à 150 millions pour certains. Où sont
parties toutes ces sommes sonnantes et trébuchantes ? Nous voulons bien le
savoir et nous réclamons une enquête de la part de qui de droit». Et d'ajouter
que «le promoteur a empoché l'argent sans nous délivrer les attestations de
vente sur plan (VSP) et ce, en complète infraction à la loi et réglementation
en vigueur dans le pays».
En fin de
matinée, une délégation des protestataires a pu avoir une entrevue avec le chef
de cabinet, qui leur a avoué ne pas être au courant de ce problème et les a
orienté vers le directeur du logement, qui pourra les recevoir dans
l'après-midi, leur a-t-il assuré.