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Les
paramédicaux ont annoncé hier samedi qu'ils gèlent leur appel à un débrayage
illimité à partir du 5 février. Lors du Conseil national du syndicat algérien
des paramédicaux (SAP) tenu hier, il a été décidé de geler la grève illimitée à
laquelle il avait appelé en réaction à la décision du tribunal administratif
d'Alger. Celui-ci avait déclaré «illégale» la grève cyclique de trois jours par
semaine décidée par le SAP à l'appui de revendications socioprofessionnelles.
Le Conseil national du SAP a discuté également du procès-verbal de la réunion
de mercredi au ministère de la Santé avec des responsables du ministère. Le
directeur de la communication du ministère, M. Slim
Belkessam, avait indiqué jeudi que des représentants syndicaux des paramédicaux
avaient été reçus la veille au ministère de la Santé. Ils ont eu une réunion
avec la commission centrale de dialogue avec les partenaires sociaux, au moment
où le SAP menaçait d'une grève cyclique de 48 heures à partir du 1er février. Au devant des revendications des paramédicaux, il y a
notamment la hausse des salaires avec un effet rétroactif, ainsi que la
promulgation, dans des délais raisonnables, du statut particulier des
paramédicaux. Un projet qui serait en souffrance au ministère de la Santé. En
outre, le SAP, qui avait déploré que le ministère s'adresse au syndicat UGTA
des paramédicaux plutôt qu'à leur syndicat légitime, a également annoncé la
semaine dernière qu'il compte organiser le 5 février prochain une grève
nationale illimitée. Mais, la rencontre de mercredi des représentants du
ministère de la Santé avec les délégués du SAP aurait, selon M. Belkessam,
permis de «mettre en évidence et de régler toutes les situations de conflit
social, à l'origine du mot d'ordre de grève». Dans la même réunion de mercredi,
il a été également décidé la mise en place d'un groupe de travail pour suivre
le dossier du personnel paramédical.
«Il est attendu que le SAP rende sa réponse définitive sur la grève à l'issue de la réunion de son conseil national», a ajouté le représentant du ministère de la Santé en rappelant qu'une réunion devrait avoir lieu dimanche, à la veille du mouvement de débrayage. Hier samedi, le Conseil national du SAP a rendu sa réponse, en gelant la grève nationale illimitée qu'il devait organiser à partir du 5 février. «Le gel de la grève illimitée résulte de la réaction positive de la tutelle aux revendications du Syndicat des paramédicaux, dont l'annulation de la décision de suspension des syndicalistes du paramédical et la garantie qui leur a été donnée de les réintégrer immédiatement dans leurs postes de travail», a indiqué le SG du SAP, Lounes Ghachi, cité par la presse. Il a ajouté que «le ministère (de la Santé) a donné son accord en vue de la satisfaction de la plupart des revendications des paramédicaux». Dans un communiqué rendu public juste après la réunion de son Conseil national, le SAP a confirmé que le ministère de la Santé a «répondu favorablement» à ses revendications. Ces revendications, en plus d'une hausse des salaires, portent sur les «conditions de nomination» des paramédicaux aux postes supérieurs, «la progression dans la carrière des aides-soignants», et l'augmentation des postes pour l'exercice de 2018, ainsi qu'une «meilleure progression» des carrières. Ces revendications, selon le SAP, ont été prises en charge par le ministère, qui s'est également engagé, ajoute le même communiqué, à «dégager les postes budgétaires» pour le recrutement des paramédicaux issus du système LMD. D'autre part, concernant les incidents d'«agressions physiques par l'administration», le SAP affirme que, pour le cas d'Akbou, le «DSP a reçu l'intéressée et lui a présenté ses regrets». Pour le cas de Djelfa, une «décision d'affectation et de réintégration dans son poste a été établie», précise la même source. «(...) le Conseil national se dit satisfait de l'avancée de la plateforme de revendications et attend sa concrétisation dans les délais requis et décide de ce fait le gel de la grève illimitée prévue à partir du 5 février 2018», conclut le communiqué. Fin d'un bras de fer passé (presque) inaperçu entre le ministère de la Santé et l'une des corporations professionnelles qui font tourner les structures hospitalières ? Il faut attendre la réunion de ce dimanche entre les deux parties pour voir se concrétiser une relative accalmie dans le secteur de la Santé, puisque l'autre conflit avec les médecins résidents, en grève depuis la mi-décembre, n'est pas encore résolu. Là encore, une réunion est prévue ce dimanche entre les représentants du Camra et ceux du ministère. L'ordre du jour portera exclusivement sur la principale revendication des grévistes, la suppression ou l'aménagement du service civil. |
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