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dépit de la décision de justice, proclamant «l'illégalité» de la grève, le Cnapeste compte poursuivre son mouvement de grève (enclenché
mardi) jusqu'à aujourd'hui. C'est d'ailleurs ce qui a été affiché sur sa page
officielle, sur Facebook: «La grève se poursuivra
jusqu'à jeudi 1 février».
Si la mobilisation était beaucoup plus forte au premier jour de la grève, des échos font état d'une baisse de mobilisation au deuxième jour de ce débrayage. Le président de l'Union des parents d'élèves, Ahmed Khaled, qui s'est déplacé dans la wilaya de Blida, où une grève dure déjà depuis plus d'un mois, affirme que 50% des enseignants grévistes ont repris le travail. Et d'affirmer que dans certaines wilayas, le taux de grève a été très faible, en citant la wilaya d'Adrar, qui a enregistré un «taux de suivi de 0,23%». Au lycée de la Croix à Alger, la majorité des enseignants grévistes affiliés au Cnapeste ont regagné leurs postes, au deuxième jour de la grève. Ce fléchissement est dû, non pas à la décision de justice ou aux menaces de faire appel aux remplaçants, des mesures qui ne dissuadent pas forcément les grévistes, mais c'est surtout à l'exaspération exprimée par les parents d'élèves et des élèves eux-mêmes. Ce qui a poussé, a priori, certains enseignants à reprendre du service. Pour rappel, la Fédération des associations de parents d'élèves a dénoncé «la prise en otage des élèves» en appelant le syndicat et le ministère de l'Education à «trouver un terrain d'entente, pour éviter l'année blanche à nos enfants». Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapeste, s'est félicité pour sa part du taux de suivi de la grève qui a atteint au premier jour du débrayage, selon ses propos ,70% de taux de suivi dans les lycées, 50% dans le moyen et de 20 à 40% dans les écoles primaires. La grève du Cnapeste est passée d'un mouvement de protestation local à un mouvement de débrayage national, notamment après l'échec de la rencontre entre les membres du Cnapeste et des représentants du département de Nouria Benghabrit, tenue dimanche dernier. Les deux parties s'entêtent, les membres du syndicat exigent des négociations directes avec la ministre de l'Education nationale. Et la première responsable du secteur affirme pour sa part, qu'il n'y aurait pas de négociation «sans la suspension de la grève». Le Cnapeste exige l'application des engagements cosignés officiellement dans des PV de réunions entre le syndicat et le ministère de l'Education nationale, ainsi que l'application des points contenus dans le PV du 19 mars 2015. Le syndicat demande également l'annulation des ponctions sur salaire des enseignants grévistes. |
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