
Les
directeurs de lycée entament aujourd'hui une grève de trois jours (29, 30 et 31
janvier), selon un communiqué du conseil de wilaya du syndicat non agréé CNADL
(Conseil national autonome des directeurs de lycée), dont copie est en notre
possession.
Ce
débrayage a été décidé à la suite de « la dégradation des conditions de
travail, jugées très pénibles, des directeurs de lycée, confrontés aux
comportements de certaines personnes qui veulent travailler hors cadre de la
réglementation avec le soutien de leurs représentants syndicaux », soulignent
les termes du communiqué en question. Insistant particulièrement dans ce
contexte sur la dénonciation du cas de la directrice du lycée Houari-Boumediene,
« humiliée » par l'un des enseignants à cause d'un questionnaire qui lui a été
adressé par la direction de l'Education, arrivant jusqu'à user de violence
contre la directrice, selon les déclarations de cette dernière, ainsi que
d'autres exemples de dépassements contre les directeurs de lycée; ils
revendiquent dans ce sens l'application de procédures disciplinaires par la
tutelle. Par ailleurs, sur le plan des revendications d'ordre national, on
appelle à la tenue d'un conseil national pour exiger la remise de l'agrément du
syndicat et la levée des réserves émises à ce propos par le ministère de
Travail. Non sans revendiquer également une participation à l'élaboration et
l'enrichissement du décret exécutif 240/12 relatif au statut particulier des
personnels de l'éducation. Contacté au sujet de cette grève des directeurs de
lycée, le directeur de l'Education, M. Bouhali, a
fait part de son objection totale face à ce mouvement de protestation de «
commis de l'Etat », selon son expression. Ajoutant que lui-même doit,
normalement, compter beaucoup sur la collaboration de ces directeurs pour gérer
les conflits au sein de leurs établissements, puisque cela constitue l'une de
leur mission essentielle, et non pas gérer leurs humeurs. Affirmant
que pour le cas de la directrice du lycée Houari-Boumediene, une commission
formée de deux chefs de service et deux inspecteurs généraux a été dépêchée au
lycée, et une enquête a été ouverte, aboutissant à un avertissement adressé à
l'enseignant, qui n'a pas usé de violence contre la directrice, d'après les
conclusions de l'enquête indiquée, qui relève qu'il s'agit seulement d'un
malentendu comme il en arrive tous les jours, et qu'il fallait gérer dans le
calme et la sérénité pour assurer la bonne entente et la bonne marche de la
scolarité, dira-t-il.