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Les nouveaux
trains à grande vitesse, les Coradia, devraient être
mis en circulation dès le début du mois de mars prochain, a annoncé hier le
directeur général de la SNTF M. Yacine Bendjaballah.
Il a expliqué à la radio nationale que la réception d'ici au mois de mars, avec
un premier train devant être reçu samedi au port d'Alger, de 17 trains Coradia va permettre à la SNTF d'améliorer ses services,
avec par exemple la couverture du trajet Oran - Alger en quatre heures, avec ou
sans un arrêt à Chlef. «Le premier train Coradia arrivera samedi, et sera mis en service après les
tests à blanc. Et, dès son inauguration, il sera mis en circulation le 3 mars
prochain», a indiqué M. Bendjaballah.
Il y aura ensuite la réception d'au moins un train Coradia par mois, et qui seront affectés aux grandes villes. Jeudi dernier, le groupe français Alstom avait indiqué dans un communiqué qu'il avait expédié vers Alger le premier des 17 Coradia Polyvalent, un train de Grandes Lignes, et commandés le 29 juillet 2016 par la SNTF. «Le train sera acheminé vers le port de Savone (Italie) pour embarquer à destination du port d'Alger où il est attendu vers le 29 janvier 2018», explique Alstom dans son communiqué, indiquant que les livraisons de ces trains se poursuivront jusqu'en juillet 2018. Au mois de septembre dernier, M. Bendjaballah avait en fait annoncé qu'à partir du 1er trimestre 2018, il y aura de nouveaux trains en circulation, qui remplaceront les trains actuels. En 2018, «on aura chaque mois un train nouveau pour la clientèle, tous les trains circulant actuellement seront remplacés par un nouveau matériel», a-t-il souligné, avant de rappeler que «nous avons un projet de réhabilitation de 202 voitures, et d'ici à décembre et fin janvier on va remplacer les voitures de Béchar.» Le DG de la SNTF a rappelé que le coût du contrat avec son partenaire Alstom pour la fourniture des trains Coradia est de 199 millions d'euros. «La modernisation du matériel de la SNTF a été amorcée depuis 2015. On commence à réceptionner le nouveau matériel, car le matériel utilisé a vieilli», a-t-il ajouté, expliquant que «nous allons remplacer l'ancien matériel par le nouveau matériel, et on va réceptionner ces jours-ci le nouveau autorail Coradia». Mais, si les trains Coradia peuvent atteindre des vitesses de 160 km/h, ils sont cependant limités par l'état de l'infrastructure ferroviaire. «On est en train de discuter avec nos amis de l'Anesrif pour nous libérer des voies pour atteindre les 120 - 160 km/h», a expliqué M. Bendjaballah. Techniquement, «l'autorail peut rouler à 160 km/h, et on va aller à la grande vitesse en 2018. Alger - Oran, ce sera le début, et en mars on va injecter des trains nouveaux à Constantine et Annaba, et on va remplacer progressivement l'ancien matériel par le nouveau», ajoute-t-il, affirmant que toutes les grandes villes seront prochainement desservies par des trains neufs et rapides. M. Bendjaballah a également abordé le volet de la réhabilitation de l'ancien matériel roulant au site de Sidi Bel Abbès, en fait une rénovation des anciennes voitures des années 1970. «Les nouveaux trains réhabilités seront réalisés au rythme de quatre voitures par mois. En tout, il y aura 202 voitures tous types confondus qui seront réhabilitées avec un coût total de 8 milliards de dinars», a encore souligné le DG de la SNTF, qui a indiqué que ce sont des jeunes formés par l'entreprise qui ont pris en charge ce projet. Les trains réhabilités seront dotés de la climatisation et du chauffage, outre des filtres pour empêcher l'infiltration de sable sur la ligne Oran - Béchar. Sur le plan financier, par ailleurs, le DG de la SNTF est à l'aise: «on était déficitaire. Mais, aujourd'hui les choses ont totalement changé. On a valorisé nos moyens, nos actifs et on dégage des plus-values», a-t-il affirmé, indiquant que «nous sommes solvables», ajoutant que «nous avons tenu compte de nos engagements avec les banques, avec des délais très larges et à des taux bonifiés». En fait, a-t-il précisé, «les prévisions sont encourageantes, et on est capable de rembourser nos dettes dans les délais, et on va respecter nos engagements». Il a également affirmé que «les aides de l'Etat seront remboursées», reconnaissant que la SNTF a bénéficié «d'avantages fiscaux liés à nos investissements, avec cinq années d'exonérations fiscales, pas d'impôts ni de TAP, et pas de paiement douanier du matériel importé». Dés lors, la «situation financière est encourageante, et à l'orée de 2020 on devrait dégager du bénéfice, car on a respecté nos prévisions et on se rapproche de l'équilibre financier en 2018», explique t-il encore, avant d'annoncer que «nous sommes à moins de 1 milliard de dinars de résultats négatifs». Le déficit réel est en fait de -1,7 milliard de dinars. Pour passer du rouge au vert, la SNTF doit transporter, a-t-il dit, 60 millions de voyageurs par an et prendre en charge un volume de 17 millions de tonnes de fret «pour respecter ses engagements.» C'est l'objectif du plan de développement 2020 - 2025 de la SNTF, qui passera prochainement au statut de groupe avec ses filiales. Pour autant, le DG de la SNTF prévient que la hausse du fret dépendra totalement des activités des industries et de la croissance de certaines branches industrielles. Sur le plan des prix des billets de trains, il a démenti une hausse des tarifs, mais a indiqué que 10 dinars ont été ajoutés au tarif des tickets de train sur un rayon de seulement 5 km, «mais pas au-delà pour unifier nos tarifs avec ceux des transports urbains pour arriver à un billet unique». Le plan de développement de la SNTF a été doté par le Conseil des Participations de l'Etat de 127 milliards de dinars de crédits, dont 68 milliards de dinars engagés, en plus des crédits de 2009, dont l'échéance de remboursement commence en 2023, a indiqué son directeur général. |
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