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Les agriculteurs de la wilaya de Tlemcen vivent dans l'espoir des
précipitations suffisantes, à chaque année agricole. La première saison (le
temps des pluies) caractérisée par les premières précipitations, reste
capitale. C'est la saison la plus longue et la plus importante de novembre à
mars. L'autre grande saison est celle qui dure d'avril à septembre, est
caractérisée par les dernières pluies et les moissons.
Dans les plaines agricoles de Maghnia, Hennaya, Sidi-Abdelli, les basses vallées de Tafna et Ouled Mimoun (connus par leurs fortes potentialités agricoles), les agriculteurs accordent une grande importance aux prémices des premières pluies qui sont cruciales pour les labours semailles, mais, cette année agricole 2017-2018, la saison des pluies a commencé très tard et certains agriculteurs ont eu d'énormes ennuis avec les labours car la terre retournée est sèche du fait que les mottes n'ont pas été arrosées par les pluies automnales. Ce fort déficit de précipitations a, en outre, eu des conséquences notables sur les cours d'eau et particulièrement pour le remplissage des barrages et l'alimentations des nappes. En effet, ces espaces productifs stratégiques ont été soumis à des effets négatifs du climat vécu cet automne. Le retard des pluies a eu en tout cas des répercussions sur la levée des céréales. «La wilaya de Tlemcen se caractérise par une saison humide qui s'étend d'octobre à mai avec des précipitations irrégulières et irrégulièrement réparties dans l'espace et dans le temps. Si la moyenne de la pluviométrie de la wilaya se situe autour de 400 mm, ce chiffre peut atteindre 850 mm dans les monts de Tlemcen et moins de 300 mm au sud de Sebdou. Les trois quarts des 410 mm de pluies que reçoivent les Trara tombent d'octobre à mars, en moins de 40 jours. Cela dit, cette année nous avons ressenti l'insuffisance des précipitations automnales, ce qui a, d'ailleurs, influé négativement sur les apports habituels des barrages», a souligné un cadre de la direction de l'Agriculture de Tlemcen. Le cheptel ovin évalué à quelque 350.000 têtes, localisé à plus de 70%, dans la steppe où l'élevage est mené de façon intensive, a été, lui aussi, rudement touché par le déficit en eau et la sécheresse enregistrés durant cet automne. L'insuffisance du couvert végétal dans ces hautes plaines de la wilaya a grandement perturbé l'activité pastorale. Cependant, il y a lieu de noter les effets bénéfiques des pluies de fin décembre 2017 et le retour des précipitations en ce début de l'année 2018. Ces pluies salvatrices donnent espoir aux agriculteurs de la wilaya. Les dernières pluies ont été accueillies avec satisfaction par les agriculteurs de la région, surtout ceux qui ont déjà ensemencé leurs champs. Pour les céréaliers, il s'agit d'abord de rattraper le retard d'arrosage de leurs champs et de sauver la croissance des céréales. Les premières pluies de cette saison, seront aussi bénéfiques pour la nappe phréatique et l'apport en eau des barrages. |
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