La lourde défaite concédée par l'ASMO à El-Eulma a suscité moult interrogations chez de nombreux observateurs, notamment dans le milieu asémiste. Ce n'est pas la défaite en elle-même qui est difficile à digérer, mais plutôt l'ampleur du score devant l'une des plus faibles attaques du groupe. D'ailleurs, c'est la première fois depuis le début du championnat que l'ASMO concède quatre buts. Cette première contre-performance de la phase retour des Oranais risque de laisser des séquelles et de provoquer la colère des supporters. Car, il est certain que l'ASMO, avec ce revers, a laissé passer une belle opportunité de s'accrocher au peloton de tête. C'est dire que les « Vert et Blanc » ont raté le virage qu'il fallait à tout prix bien négocier. « Nous avons eu des difficultés à entrer dans le match. Je pense que les joueurs, après les derniers bons résultats enregistrés, ont évolué avec excès de confiance. Nous allons essayer de rectifier le tir et réagir dès le prochain match face à Boussaâda », affirmera Hadj Merine, l'entraîneur-adjoint en fin de partie. Certains expliquent cette chute par une mauvaise gestion du groupe. Nombreux sont ceux qui ont contesté les choix du staff technique, qui a visiblement présenté une équipe manquant d'équilibre, ce qui explique les changements opérés avant la fin de la première période avec l'incorporation de deux attaquants, Amer Yahia et Benmerah, mais le match étant déjà scellé à la mi-temps (3-0). Pour Mohamed El Morro, le premier responsable de la SSPA/ASMO, il estime que quelque chose n'a pas marché. « Sincèrement, je n'ai rien compris. C'est une défaite qui a inquiété plus d'un et certains joueurs m'ont surpris par leur faible rendement », s'est-il contenté de dire. Quant à la situation financière du club, le PDG avoue que le club traverse une période difficile, « mais nous essayerons de gérer avec les moyens de bord et ce, grâce à l'apport de Baghor Merouane, le président du CSA. Pour le moment, c'est lui qui prend en charge tous les frais de l'équipe, notamment les primes et les déplacements ». En somme, la sortie des asémistes à El-Eulma, qualifiée de catastrophique par les inconditionnels, devra servir de leçon, et le staff technique est appelé à revoir sa copie, car l'ASMO n'est pas encore sortie de l'auberge, du moment qu'il reste treize matches à disputer. En revanche, on vient d'apprendre que les dirigeants ne sont plus sur la même longueur d'onde à propos de la liste des libérés, qui s'est avérée la pomme de discorde entre le staff technique et certains dirigeants. « Des joueurs qui, au vu de leurs prestations durant toute la phase-aller, n'ont pas ramené le plus escompté à l'équipe, devaient être libérés », dira un dirigeant.

Quoi qu'il en soit, une réunion est prévue pour débattre la situation de l'équipe d'une manière générale et sur laquelle on y reviendra ultérieurement.

A noter que l'équipe réserve de l'ASMO s'est accaparée du fauteuil de leader de la Ligue 2 après sa victoire à El Eulma et le nul concédé par le WAT chez lui face à l'ASO.