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Limité
par le temps imparti, celui du Forum de « Ouest tribune » dont il était
l'invité du jour, mais aussi le temps de son propre agenda, le wali a fait dans
le style concis et précis. Tant dans son avant-propos que lors de ses répliques
aux questions et aux points de débat. Il faut dire que Mouloud Cherifi n'aime pas trop la rhétorique. Laquelle « école »
n'a pas bonne presse d'ailleurs.
En termes d'info, puisque c'est cela qui intéresse les gens de la presse en premier lieu et qui constitue l'une des raisons d'être de l'espace interactif dédié par ce groupe de presse, l'édition d'hier samedi était prolifique. Cela grâce, en partie, au point d'ordre inséré d'entrée de jeu par le modérateur de la conférence Si Youcef Benali : « En sa qualité de vecteur de l'information entre la société et les institutions publiques, vous en conviendrez, la presse aura un léger privilège dans la répartition du droit au micro ». Une précision de forme qui a eu son effet positif sur le fond. Elle a surtout le mérite d'avoir évité à la salle du Méridien sous format de « open space » de se transformer, chemin faisant, en amphithéâtre par la force des rhétoriques philosophiques et des interventions académiques. Sans préjugé, le risque d'un détournement de vocation, d'une sortie hors du cadre, était bien là. Mais les organisateurs du forum, forts de leur expérience cumulée, ont su « cadrer » les choses dès le coup d'envoi de l'audience. PETIT «RECAP» SUR 5 MOIS DE GOUVERNANCE Après un petit « récap » où il a passé en revue les axes principaux de sa feuille de route, non pas à titre de simple rappel mais pour dire ce qui y a été réalisé et ce qui reste à réaliser, le wali a dressé un point sur la situation financière, le baromètre le plus fiable de la gestion publique de la collectivité et du développement local. On en retient les chiffres clés de 1.042 opérations entre PSD et PCD, pour un montant global de 341 milliards de DA, dont l'équivalent de 167 MDA qui reste à réaliser à fin 2017. Les crédits de paiement ont atteint à la fin de 2017 un chiffre record de 38,6 MDA et dans la même dynamique d'assainissement des créances, la wilaya a dernièrement bénéficié d'une enveloppe budgétaire complémentaire de 5 MDA. Au 31 décembre 2017, le taux de consommation des crédits a atteint les 47% et à la fin du délai supplémentaire accordé par les pouvoirs publics centraux, le 31 janvier, il dépassera la barre historique des 70%, a précisé le chef de l'exécutif de wilaya. Les crédits au titre du PCD ont été consommés à 100%, aucun sou de créances n'étant enregistré actuellement dans ce chapitre. 129 opérations entre PSD et PCD sont déjà clôturées et 80 opérations PCD le seront d'ici à la fin du 1er trimestre. LES MISES AU POINT SUR LE DOSSIER DE REHABILITATION DU VIEUX BATI A une question sur le thème récurrent -et assez redondant, dans la façon avec laquelle il est présenté en tout cas- de la réhabilitation du vieux bâti, Mouloud Cherif a riposté du tac au tac : « C'est trop facile de lancer des études (de restauration, allusion faite à la longue série d'études confectionnées par des cabinets de tout genre et tout bord, ayant ciblé le quartier historique de Sidi El-Houari). Je suis un homme de terrain, je crois en l'acte. Où sont les moyens ? Nous faisons de notre mieux, et soyez-en sûrs, tout ce qu'il faut sauvegarder, nous le sauvegarderons. Il y a trois parties intervenantes dans ce champ, la DUC, l'OPGI et la Culture. Il faut commencer par concilier ces actions qui évoluent en parallèle, les mettre en synergie, en harmonie ». Et d'ajouter : « Il y a par ailleurs un ensemble de contraintes sur le terrain, parmi lesquelles le problème de copropriété. Nous avons à côté le domaine privé de l'Etat et superposé et juxtaposé sur lui les propriétés privées. Or, les particuliers refusent en général de réhabiliter leurs biens. Ce n'est pas facile de les y contraindre. Il y a également le casse-tête de la nature juridique du foncier. Le site de Planteurs-Ras El Aïn relève presque entièrement du domaine forestier et les quelques parcelles qui ne présentent pas de contrainte sont de petits lopins de terre insignifiants ». «MAUVAIS» INVESTISSEURS : 30 ASSIETTES RECUPEREES A une question sur le dispositif de lutte contre les constructions illicites, le wali a fait savoir qu'il en a tiré vers le haut le niveau de fiabilité et d'efficacité par une batterie de mesures, dont un système de riposte en temps réel par la dotation de plus de moyens humains et logistiques et l'élargissement de la marge de manœuvres des services municipaux et de l'Urbanisme, qui ont été mis devant leurs responsabilités dans ce registre. Il a cité le dernier cas en date, l'opération « spécifique » de Benfriha, tout en soulignant que les autorités locales ont affaire à des « malfaiteurs professionnels du foncier ». Au sujet des « mauvais » investisseurs, le wali a réitéré sa volonté à déposséder ceux-ci du foncier octroyé à titre de cession ou de concession, dévoilant que 14 assiettes ont fait récemment l'objet d'annulation de l'acte de concession au niveau de la Zone des Showrooms II, qui enregistre une nouvelle dynamique de réalisation de projets d'investissement. 26 bénéficiaires de foncier industriel au niveau de la Zone d'activités de Boutlélis viennent de connaitre le même sort avec la résiliation de leurs actes de concession, a-t-il révélé encore. Il a fait savoir par ailleurs que 800 dossiers d'investissement ont été validés dernièrement sur un ensemble de 2.700 dossiers déposés, soit un montant d'investissement global de 400 milliards de DA et 35.000 emplois générés. |
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