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Le mercato
hivernal risque d'avoir des conséquences néfastes et catastrophiques sur la
Ligue de football professionnel, chargée de gérer les championnats de Ligues 1
et 2. Les nombreuses erreurs commises par la LFP avant et durant le mercato hivernal (15 décembre 2017-15 janvier 2018)
risquent d'emporter dans leur sillage la LFP de Mahfoud Kerbadj.
En ce sens, la réunion du bureau fédéral, prévue demain, abordera le mercato et surtout les erreurs commises par la LFP, ce qui
risque d'exacerber les relations entre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, et son
homologue de la LFP, Mahfoud Kerbadj. Malgré
l'entente de façade affichée par les deux présidents, la cohabitation entre eux
devient de plus en plus impossible. Le mercato
hivernal risque ainsi d'aggraver la situation, d'autant plus qu'on évoque une
éventuelle dissolution de la LFP. La FAF compte mettre
en place une commission provisoire de gestion du championnat pour terminer la
saison, avant d'organiser une assemblée générale extraordinaire pour élire un
nouveau président de la LFP. Sur le plan réglementaire, la FAF a le droit de
dissoudre la LFP dans la mesure où la Ligue qui n'est pas une association
agréée, est une simple commission relevant de la FAF. A cet effet, l'article
1-2 des statuts de LFP stipule que «Elle (la Ligue) agit par délégation de la
Fédération algérienne de football à laquelle elle est affiliée dans le cadre
des prérogatives que lui confèrent les présents statuts». L'article 7-1 stipule
aussi que «La mission de gestion des compétitions, dévolue à la LFP par
délégation de la FAF, est régie par une convention signée entre les deux
parties», alors que l'on peut lire dans l'article 7-3 des statuts de la LFP que
«Le retrait de la délégation par la FAF entraîne automatiquement la suspension
de l'organe délibérant de la LFP». En fait, la FAF reproche
à la LFP d'avoir pris des décisions qu'elle n'applique pas. A ce titre, c'est
le président de la LFP qui avait suggéré à la FAF d'interdire aux clubs
endettés de plus de un milliard de centimes de recruter des joueurs au mercato hivernal. Or, la LFP a permis à des clubs endettés
de plus d'un milliard de procéder au recrutement avant de refuser de qualifier
les joueurs recrutés et se retrouver ainsi dans une véritable impasse. Afin de
se dérober, la LFP qui refuse de qualifier les joueurs recrutés par les clubs
durant le mercato, se cache derrière la CRL relevant
la FAF.
Ce revirement dans l'attitude de la LFP et donc de son président irrite la FAF. Confusion entre la CRL et la commission de discipline Le président de la LFP qui a commis l'erreur de promettre aux clubs de recruter avant de se retrouver devant une situation d'incapacité de qualifier les joueurs, tente de maintenir la confusion entre la Chambre de résolution des litiges (CRL) relevant de la FAF et la Commission de discipline (CD) relevant de la LFP. Pour la précision, le président de la CRL, Hamouda Youcef, a souligné que la Chambre de résolution des litiges n'est pas habilitée à qualifier les joueurs, mais se base sur une situation à la lumière de laquelle elle émet des décisions qui sont appliquées par la commission de discipline. Afin de contourner cette situation, des clubs ont saisi la justice pour pouvoir qualifier les joueurs recrutés. Le président de CRL a précisé que les décisions de la commission qu'il préside sont pratiquement confirmées par le Tribunal arbitral sportif (TAS) qui est le premier recours des clubs et des sportifs avant de saisir la justice. La FAF a précisé aussi que la décision de la CRL doit être d'abord appliquée avant de saisir la justice. Toutefois, il se trouve que la LFP de Kerbadj a qualifié des joueurs de l'ES Sétif, alors que ce club n'a pas assaini sa situation financière dont les dettes dépassent un milliard de centimes ! Les clubs et la FAF reprochent cette décision à la LFP, d'où le conflit entre la fédération et la ligue. 40 joueurs risquent de se retrouver au chômage Cette situation pénalise 40 joueurs, recrutés durant le mercato, qui risquent de se retrouver au chômage. Par conséquent, plusieurs clubs sont privés de joueurs nouvellement recrutés car certains de ces clubs avaient libéré aussi un grand nombre de joueurs. Le président de la FAF qui a mal géré ce dossier, a estimé que la CRL devait se monter «humaine» envers ces joueurs qui se retrouvent bloqués. En vérité, l'erreur commise par la FAF et la LFP c'est de ne pas se conformer aux règlements de la FIFA. Celle-ci ne limite pas le nombre de joueurs à recruter et ne pose pas de conditions préalables aux clubs pour recruter les joueurs. La FAF et la LFP auraient dû appliquer les règlements de la FIFA en sanctionnant financièrement les clubs qui ne paient pas leurs joueurs. Le deuxième stade de la sanction consiste à défalquer des points comme ce fut le cas du RC Relizane et du RC Arba, la saison dernière. La FAF et la LFP devraient appliquer cette réglementation sans tenir du nom et de la stature du club, à moins que la «hogra», pour ainsi dire, ne touche que les «petits clubs» comme Relizane et l'Arba? |
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