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Les
travaux de la première conférence sur «la stratégie nationale des énergies
renouvelables à l'Horizon 2030», ont débuté, hier, à la Safex,
en présence de quelques ministres, mais sans le premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le chef du gouvernement devait présider
l'inauguration du salon de la transition énergétique et l'ouverture des travaux
de ladite conférence qui s'étaleront sur trois jours.
Ali Hadad, patron du Forum des chefs d'entreprises (FCE), a justifié cette absence, par le calendrier chargé du Premier ministre. En précisant devant la presse que «le gouvernement est là». Et en réponse aux questions des journalistes au sujet des opérations de privatisation des entreprises publiques qui doivent avoir l'approbation de la présidence de la République, Il dira que «le président est libre de prendre les décisions qui conviennent». Le ministre de l'Energie, M. Mustapha Guitouni, a lu le discours du président de la république, Abdelaziz Bouteflika, dans lequel le chef de l'Etat a souligné que l'Algérie, malgré ses importantes potentialités en matière de ressources non conventionnelles, n'est pas, du tout, contrainte à se précipiter pour lancer ou exploiter le Schiste. Il est plus indiqué, selon le chef de l'Etat, de connaitre mieux les caractéristiques du Schiste en vue d'assurer à moyen et à long terme l'indépendance énergétique du pays. Et d'affirmer même dans le cadre du partenariat avec des étrangers, l'exploitation du gaz du schiste requiert de notre pays un effort gigantesque en matière de formation et de développement de capacité technique. Au contraire et selon le président de la république, le pays doit entamer sa transition énergétique dans la sérénité, sachant qu'il a les moyens d'atteindre ses objectifs en la matière. Pour le président, l'Algérie a besoin aujourd'hui, d'une transition énergétique qui doit être adaptée à ses spécificités, entant que pays producteurs et exportateurs d'hydrocarbures, ressources carbonées «qui pèseront encore longtemps sur son économie et sur son modèle énergétique. Et ce, abstraction faite des efforts menés dans le cadre des énergies renouvelables» précise le président, dans son message lu, par M.Guitouni. Et d'affirmer que l'économie mondiale, dans son ensemble, restera dominée par les hydrocarbures pour plusieurs décennies, selon les projections des institutions spécialisées, notamment les dernières données de l'OPEP. L'Algérie, ajoute le président de la république, dispose de ressources prouvées récupérables d'hydrocarbures de plus de 4000 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP) dont plus de la moitié en gaz naturel. L'Algérie, affirme-t-il, produit en moyenne ces dernières années autour de 150 millions (TEP) dont quelques 100 millions de TEP sont exportés. Et de souligner que la capacité de production nationale est appelée à croitre à un moyen terme, et avec elle le potentiel d'exportation. Signalant que cette perspective est confrontée par plusieurs facteurs. «On assiste d'ailleurs à l'inflexion de la courbe de la consommation des carburants qui témoigne d'un début de maitrise de la demande nationale, comme illustré par l'évolution des deux dernières années, marquées par des baisses successives de la consommation des carburants», précise-t-il dans le message . Le président affirme que l'Algérie s'apprête à développer les investissements pour l'élargissement de la base des réserves et développer la production des hydrocarbures, et ce, en améliorant le cadre fiscale et juridique. Et ce, afin de rendre l'investissement plus attractif notamment avec la refonte de loi sur les hydrocarbures déjà engagée au niveau du ministère de l'énergie. En ce qui concerne les énergies renouvelables, Il est bien indiqué dans le message du président, que l'Algérie a lancé un projet en 2015, qui vise la production d'une capacité de 22.000 MW d'électricité d'origine renouvelable. Pour le président de la république, l'exploitation des énergies renouvelables, est un des axes majeurs du programme national, avec l'objectif d'atteindre à l'horizon 2030 un volume de gaz naturel d'environ 300 milliards de m3 soit, 37% de la production nationale d'électricité. A cela s'ajoute l'éolien dont la part devrait avoisiner les 3% de la production d'électricité en 2030. Les pouvoirs publics misent pour le développement des énergies renouvelables, à la fois sur les investisseurs nationaux publics et privés et sur notamment les étrangers vu leur savoir-faire technologique en la matière. Justement le président de Total Solar de France, ainsi que le vice-président de l'entreprise italienne ENI, et la française Engie ont présenté devant l'assistance leur savoir-faire et les projets en perspectives et ceux qui sont déjà sur les rails en Algérie, dans le domaine du renouvelable. |
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