Les concessionnaires privés chargés de la collecte des ordures ménagères sont entrés, depuis lundi, en grève illimitée pour exiger leur paiement. Depuis janvier 2017, ces 110 acquéreurs de camions poubelles, dans le cadre du dispositif ANSEJ et sous traitants de l'APC d'Oran, attendent toujours le versement de leurs dus, une situation qui a contraint le collectif à recourir à cette protestation. Hier et selon leur représentant, on saura que l'APC d'Oran n'a pas tenu ses engagements et des promesses leur ont été données pour leur verser 9 mois d'arriérés de dettes ensuite 2 mois mais malheureusement rien n'a été fait souligne-t-on. Pire encore, en plus de l'année 2017, certains n'ont pas encore perçu leurs dus de 2014 et 2015 ce qui ne fait qu'augmenter le mécontentement des concernés, apprend-on. En effet, les protestataires avaient immobilisé leurs camions, le long d'une artère à Akid Lotfi, afin de dénoncer leur calvaire et surtout appeler les responsables locaux à se pencher, sérieusement, sur leur cas. « Nous avons déposé nos dossiers et rempli toutes les formalités administratives pour que nous soyons payés mais en vain » déplore-t-on. Face à la détérioration de leurs conditions de travail et au mutisme des services de l'APC d'Oran, les grévistes ont interpellé, hier, le wali d'Oran, afin qu'il intervienne dans ce dossier qui pénalise des entreprises créées dans le cadre de l'ANSEJ et qui risquent, tout simplement, de déclarer faillite faute de paiement. « Nous avons travaillé alors nous exigeons notre argent » ont-ils affirmé. En août dernier, un mouvement similaire a été observé par le collectif qui avait, aussi réclamé son argent. Cette grève n'a pas été sans conséquences sur la détérioration du cadre de vie des habitants. Des tonnes d'ordures ménagères jonchaient le sol, à cause de ce mouvement de protestation qui est intervenu en pleine saison estivale, marquée par de fortes chaleurs et un afflux considérable de vacanciers. Ces derniers ont eu droit, au versement de leurs dus de l'année 2016. Toutefois, le problème risque de se poser si aucune solution n'est apportée pour prendre en charge les doléances des protestataires. En attendant, les concessionnaires privés de la collecte des déchets ménagers poursuivent leur grève. Rappelons que les concessionnaires privés de Sidi Chahmi avaient été confrontés, en 2017, au même problème et ont dû recourir à la protestation, pendant 3 mois, pour revendiquer des arriérés de dettes. Une grève qui avait eu, également, ses conséquences sur l'environnement, dans les zones qui relèvent de leurs compétences.