C'est parce qu'il revêtait un caractère spontané et une bonne surprise
que le geste de reconnaissance fait, dimanche soir, au duo des inséparables
amis de longue date, les anciens internationaux Amar Ahmed et Salhi Miloud fut émouvant. On a relevé la présence de Hadj Belaid Lacarne et de nombreux
citoyens, à l'initiative du groupe citoyen dit « Bessma
». La cérémonie a eu lieu au quartier ?Cayasson'
, un véritable carrefour des sportifs belabbésiens.
Amar et Salhi ont été de tout temps inséparables.
Miloud a fait partie de la formation mise sur pied par le regretté Rouai Amar
sous l'ère bénie du docteur Hassani Abdelkader. Arrière droit porté vers
l'offensive, il a remplacé Belaid Lacarne
qui, lui aussi, a inscrit son nom dans le monde du football. Salhi Miloud excellait dans le couloir droit, n'hésitant
pas à se transformer en attaquant. Il s'est aussi distingué au Tournoi de
Roubaix et fut convoqué par Mekhoufi Rachid et a
intégré l'EN à l'âge de 20 ans contre Malte le 8
décembre 1971. Quant à Amar Ahmed, orphelin, il a été élevé par son oncle et a
eu une enfance sans histoire dans son quartier natal de ?Village Errih', l'un des bastions de la lutte pour l'indépendance
et vivier de grands footballeurs. Aujourd'hui, il est déjà grand-père. Son
talent aurait dû lui permettre d'effectuer une carrière professionnelle à
Toulouse. Tout était prêt mais ce rêve ne s'est pas réalisé. Il a même décliné
les offres de deux grands clubs de la capitale. Amar eut un passage éphémère en
équipe nationale. Sa facilité de jeu frisait l'insolence. « Le 13 janvier 1971,
au stade Zabana, restera le plus beau moment de ma
carrière. J'étais très ému en entonnant « Kassaman »
aux côtés de joueurs que j'admirais quelques années auparavant », dira-t-il. Et
pourtant, en dépit d'un talent avéré. Il n'a pas fait carrière en équipe
nationale. « Objectivement, je crois qu'il s'est passé des choses et d'autres
considérations sont entrées en jeu. Le fait de rester à l'USMBA m'a, peut-être,
desservi, mais je ne regrette rien ! » Son succès au « concours du jeune
footballeur » en 1968 où il succéda à Hadefi, reste,
également, un bon souvenir. Et c'est sur le gazon naturel du stade?24 Février
1956' qu'une méchante blessure face à l'ASCO, en 1981 l'obligea à mettre en
parenthèse une carrière, officiellement achevée, deux années plus tard.
Avec son diplôme d'entraineur 2ème degré, il a pris les rênes du onze
fanion, mais c'est au niveau des équipes de jeunes qu'il s'est exprimé le
mieux, obtenant de bons résultats, une façon de remercier ses maîtres, Rouai
Amar, Larbi Ben Barek et Zouba
Abdelhamid. Aujourd'hui, Amar mène une vie paisible. Il faut souligner, tout de
suite que cet hommage a ému le duo Amar-Salhi qui,
comme d'autres joueurs du vieux club de la Mekerra,
méritent des jubilés.