Suite
aux dernières instructions du wali d'Oran, une opération de démolition de
constructions illicites a été menée hier dans la commune d'El Ançor sur le territoire de la daïra d'Aïn
El-Turck. L'opération s'est déroulée en présence des
responsables de l'APC. Les forces de l'ordre étaient présentes afin d'éviter
tout éventuel dépassement. Au total, 25 constructions illicites ont été rasées
au niveau de la coopérative Ghoulam Allah, Sidi Hamadi et Gueddara. Selon les
responsables de la commune, cette opération qui va s'inscrire dans le temps
touchera toutes les constructions illicites à travers le territoire de la
commune. Les 25 constructions démolies hier étaient érigées sur des terres
agricoles qui seront ainsi récupérées et rendues à leur vocation initiale.
Toujours dans la daïra de Ain El Turck, les services
de l'APC de Ain El Turck avaient démoli la semaine
dernière quatre constructions illicites dans la localité côtière de St Rock et
au centre de la commune de Ain El Turck. En fin
d'année dernière, 30 autres masures à Haï Zouhour sur
les hauteurs de Mers El-Kébir et quatre autres dans
la petite localité de La Madrague près de Cap Falcon, dans la commune d'Aïn El-Turck, ont été démolies.
Il importe également de signaler dans ce même registre que le phénomène des
constructions et autres extensions illicites a pris des proportions démesurées
dans la daïra d'Aïn El-Turck
et ce, avec tout l'impact négatif qui se répercute sur l'environnement de cette
région côtière dont la principale vocation s'articule, comble de l'ironie,
autour du tourisme. En effet, cette triste situation est manifeste ces dix
dernières années avec des baraques, montées généralement durant la nuit, à la
hâte, avec de la tôle et du parpaing, dans différentes zones de cette daïra qui
s'étend sur une superficie de 19 410 hectares. Leur nombre a atteint
aujourd'hui 2 025. «Dès son apparition, ce phénomène n'était en réalité qu'un
vulgaire calque d'exode rural de familles prétendues sinistrées, venues de
diverses contrées. Mais il s'est transformé par la suite en une monnaie
d'échange pour l'acquisition d'un logement souvent aux dépends des autochtones,
sinon comment expliquer que les relogés ont depuis cédé ou loué leurs logements
?», a confié un retraité de l'APC d'Aïn El-Turck. Notons encore que le phénomène n'a pas épargné
certaines infrastructures et biens communaux répertoriés.
Les
autorités locales ont, en effet, été confrontées à de grosses difficultés pour
déloger les indus occupants. L'exemple le plus frappant est l'ex-camping de
Claire Fontaine, transformé en un jardin public, où 47 familles ont élu
domicile. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran a instruit l'ensemble des
maires à s'attaquer au phénomène des constructions illicites qui a pris des
proportions alarmantes à Oran.