|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Invité à donner
une série de conférences dans les universités de Constantine, Nidal Guessoum, professeur
d'astrophysique qui enseigne à l'Université américaine de Sharjah (Emirats
Arabes unis), a animé une rencontre, hier, à la faculté des sciences de
l'Information et de la Communication de l'Université Constantine 3, ?Salah Boubnider', qui a porté sur les dernières découvertes
astronomiques, cosmiques de la dernière année de recherche 2016 /2017. Et en
même temps, il a essayé de voir où en est l'astronomie arabe, aujourd'hui,
quels sont ses difficultés, ses blocages et quelles mesures faut-il prendre, de
manière importante, pour l'aider à émerger.
D'entrée, le conférencier a annoncé que la découverte la plus importante qui vient d'être réalisée par la communauté scientifique internationale est, sans conteste, celle des ondes gravitationnelles en même temps que les ondes magnétiques. « C'est la première fois, dans la science, que l'on découvre un phénomène qui est détecté et enregistré aussi bien dans le domaine électromagnétique que dans le domaine gravitationnel. Les ondes gravitationnelles ont été découvertes dans deux laboratoires américains et un troisième en Italie, et les ondes électromagnétiques ont été découvertes tout autour du monde par des dizaines d'institutions et observatoires qui ont participé à cette recherche », dira-t-il. « Et cette découverte historique, a précisé le Pr Guessoum, a nécessité la participation de dizaines d'institutions, dans le monde et de plus de 4.000 astronomes ainsi que certains satellites. C'est un évènement fondamental », dit-il. Deux semaines après, a poursuivi l'orateur, il y a eu le prix Nobel de Physique qui a été décerné à trois astrophysiciens américains qui avaient contribué à la préparation de ce genre de découverte. Ensuite, il y a la continuation des découvertes de ce qu'on appelle « les exo-planètes », c'est-à-dire celles qui sont situées à l'extérieur du système solaire. En effet, en février de l'année dernière, on a découvert un système composé de 7 planètes, pratiquement toutes à peu prés de la même taille que la Terre, dont trois étaient dans une région « habitable » du cosmos, c'est-à-dire une zone où la température moyenne oscille entre 0 et 100 degrés, là où l'eau peut exister. L'eau n'est pas encore découverte sur ces planètes, mais il y a beaucoup de chances pour que ce liquide existe sur elles, ce qui ouvre beaucoup de perspectives, de recherches de la vie, etc. En plus, ce système des 7 planètes est relativement « proche » de la Terre : à seulement 40 années lumières. C'est une autre découverte absolument fondamentale », a indiqué ce savant d'origine algérienne (c'est le propre fils de Abdelkader Guessoum, le président actuel de l'Associations des Ulémas algériens, nous a confié un des amis de Nidal). Le conférencier, a poursuivi en précisant que cette dernière découverte est le fait de la société américaine NASA, qui a bénéficié, néanmoins, du concours de beaucoup d'astronomes dans le monde, notamment deux astronomes arabes, un Marocain et un Saoudien. Dans la seconde partie de sa conférence, le Pr Nidal Guessoum a considéré que la situation de l'Astronomie arabe est « très fiable ». Dans tout le monde arabe, a-t-il révélé, il n'y a, pratiquement qu'un ou deux observatoires qui sont opérationnels et fonctionnels, le premier au Maroc et le second il vient de démarrer au Liban. « Donc, on a très peu de moyens. Aussi, la chose la plus importante c'est de bâtir et de développer des observatoires pour être au diapason de ce qui se fait dans ce domaine, à travers le monde ». |
|