Les
déblais provenant des aménagements d'habitations et/ou de chantiers de
constructions continuent à défigurer le paysage de la prestigieuse municipalité
d'Aïn El Turck. En effet,
les rues, les boulevards et même les espaces publics sont enlaidis par cette
infraction qui va crescendo au fil des jours au point de prendre des
proportions démesurées. En dépit des mises en demeure, régulièrement notifiées
par les éléments de l'urbanisme et de la protection de l'environnement, PUPE,
relevant de la Sûreté de daïra d'Aïn El Turck, des amas de sable, de gravier et autre déblais
agressent malheureusement le regard du badaud dans ladite municipalité. Ce
triste constat est flagrant sur les trottoirs ainsi que la voie publique des
artères, des rues et même des espaces verts. Cet acte d'incivisme n'a nullement
épargné les abords immédiats des institutions et des établissements scolaires
où des tas de déblais se sont entassés avec le temps, au point de se
transformer carrément et au fil des jours en de véritables dépotoirs à ciel
ouvert. Les responsables concernés se rejettent la balle, tout en s'accusant
mutuellement, mais sans pour autant daigner, chacun de son côté, assumer ses
responsabilités respectives et ce, en tentant de trouver un compromis à cette
infraction, qui a tendance à prendre une ampleur inégalée. «Les arguments
invoqués et les faux fuyants ne tiennent, non seulement, pas la route, mais
encore, contribuent d'une certaine manière au pourrissement de la situation.
Entre temps ce sont surtout les enfants qui en pâtissent et sont
quotidiennement exposés à des accidents, en regagnant leurs classes, avec tous
ces matériaux de construction et autres déblais obstruant la voie publique», a
déploré avec une pointe de dépit un vieux riverain, commerçant de son état,
installé dans la localité côtière de Bouiseville.
L'ironie du sort veut que cette situation de déliquescence se conjugue, fort
malheureusement, avec les conséquences extrêmement négatives de l'irrégularité
de la collecte des ordures dans certaines zones de cette municipalité, qui se
répercutent négativement sur le cadre de vie de la population. Toujours est-il
que la plupart des riverains abordés à ce propos ont revendiqué à l'unanimité
un assainissement des lieux et ce, pour tenter de redorer le blason de cette
municipalité côtière, qui aspire à promouvoir le tourisme, son principal poumon
économique, et vers laquelle convergent des millions d'estivants chaque été. Il
est utile de signaler que ce déplorable constat s'ajoute au squat imposé par
certains commerçants, qui n'hésitent pas à s'accaparer l'espace public pour le
transformer en stand d'exposition d'un éventail de marchandise. Ces deux
transgressions sont allégrement perpétrées avec tous les désagréments causés à
la circulation piétonnière et automobile en plus de l'atteinte à
l'environnement. Dans certaines zones essaimées à travers cette municipalité,
les piétons n'ont pas d'autres choix que d'emprunter la chaussée et ce, avec
tous les risques et périls encourus. Nombre de piétons sont souvent, ainsi,
percutés par des voitures en tentant de contourner des amas de gravier entassés
depuis des semaines, voire des mois, sur le trottoir et /ou des extensions
illicites débordant sur la chaussée, qui ont été érigées par des établissements
de commerce. Notons que ce malheureux état de fait à également contribué à la
réapparition d'une diversité d'activités commerciales informelles sur les rues
et boulevards, qui ont adjoint chacune leur touche noire supplémentaire à ce
peu reluisant tableau.