Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural
et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a appelé,
dimanche à Tlemcen, les opérateurs économiques à «exploiter les potentialités
de la forêt et à saisir les grandes opportunités d'investissement dans le
domaine forestier, en vue de contribuer efficacement à la diversification de
l'économie nationale». Dans son allocution d'ouverture au salon national
organisé par la direction générale des forêts, sous le thème «Les potentialités
de la forêt et les opportunités d'investissement» au parc national de Lalla Setti, il a souligné que le
programme mis en place par le président de la République accorde une importance
accrue au développement agricole et rural. «Depuis les années 2000,
l'agriculture est devenue l'une des priorités du président de la République, M.
Abdelaziz Bouteflika, afin de diversifier l'économie du pays, encore dominée
par la production pétrolière. La stratégie prônée ensuite en 2002 et 2009 a
permis de relancer les espaces forestiers du pays et de réaliser un bond
qualitatif et quantitatif en matière de production agricole, ce qui a amélioré
les conditions de vie des populations rurales. Ce programme a également permis
l'extension des superficies forestières, car la forêt demeure l'une des
priorités de ce programme qui avait plusieurs objectifs, entre autres le
développement de l'agriculture qui est un facteur important de l'économie de
l'Algérie, la préservation de l'écosystème, la lutte contre la désertification
et la protection du sol contre l'érosion. En 2009, la production agricole
algérienne en hausse a permis de satisfaire 80% des besoins en produits
agricoles et alimentaires du pays. En 2017, le gouvernement a décidé de
poursuivre cette politique de soutien de développement agricole et rural pour
assurer l'autosuffisance alimentaire et réduire la facture d'importation des
produits agricoles», a indiqué le ministre. «La forêt n'est pas uniquement un
espace écologique, mais un facteur économique et social à même de contribuer à
la diversification des ressources économiques nationales et assurer des revenus
financiers supplémentaires à l'Etat. Il existe près de 3.137 espèces de plantes
forestières, alors que l'on ne compte que 5 ou 7 exploitants dans ce domaine,
c'est très insignifiant ! Il faut participer dans la promotion du patrimoine
forestier». Citant l'exemple de la Sarl Boublenza qui
exporte le caroube vers 25 pays, M. Bouazgui a
exhorté les chercheurs et académiciens en matière de gestion et d'exploitation
des forêts et de valorisation des produits ligneux et non ligneux, à sortir
avec des propositions concrètes pour investir dans les différents domaines de
la richesse forestière et à développer des idées pragmatiques pour préserver la
forêt.
Ce salon devrait permettre aux futurs investisseurs
de connaître les segments d'activités à développer, comme la mise en valeur des
terres, la valorisation des plantes aromatiques et médicinales, l'exploitation
et la transformation du bois et liège, la chasse touristique, les forêts
récréatives. Outre les hommes d'affaires attendus de plusieurs régions du pays,
des cadres du département de tutelle, des porteurs de projets, des chercheurs
spécialisés dans la gestion forestière et la valorisation des produits
forestiers ligneux et non ligneux et des universitaires participeront à cet
événement de deux journées. A noter que le ministre devait visiter hier la Sarl
Boublenza de transformation et exportation du caroube, le complexe du groupe Kherbouche
spécialisé dans l'aviculture, l'aliment de bétail, le matériel agricole et
d'irrigation, l'exploitation Chikhi Aissa, spécialisée dans l'arboriculture et la culture du
safran. En fin de journée, le ministre devait rencontrer les directeurs des
services agricoles de l'Ouest et du Sud-Ouest au parc national de Tlemcen, en
présence du wali de Tlemcen, Benyaiche Ali.