L'APC de Constantine a tenu, hier, sa première session de la nouvelle mandature, consacrée à l'installation de ses différentes structures et dont le résultat a provoqué l'ire d'un élu du RND, qui a dénoncé le fait que son parti, qui est le 2ème de l'Assemblée, a été écarté, injustement, de toute présidence des commissions permanentes et des conseils d'administration des Epic de la municipalité.

L'élu en question, Nabil Bousbaâ, qui a connu plusieurs mandatures, à la même assemblée populaire, est précipitamment, sorti de la salle des délibérations et bien avant la clôture de la session et ce, pour exprimer son opposition à cet « ostracisme caractérisé », dira-t-il. En effet, juste après que les membres de la nouvelle assemblée aient voté, oui, à l'installation de six commissions permanentes, six autres spéciales, 10 délégations communales, 4 annexes spéciales aux secteurs, en sus, des conseils d'administration des différentes Epic de l'APC, la Commissions des marchés et celle dite juridique, le représentant du RND est alors monté au créneau. Il s'est adressé au P/APC, Nadjib Arab, dont le parti (FLN) est majoritaire et lui a reproché d'avoir mis pratiquement, main-basse sur toutes les structures de la municipalité et s'être vengé du RND de façon incompréhensible. Et d'indiquer, pour preuve que son parti a été exclu de toute présidence de commissions qui jouissent de pouvoir et de poids, à l'instar de celles dites permanentes et des conseils d'administration des Epic. Le maire a eu beau expliquer que des changements peuvent survenir dans quelques mois, période dévaluation qu'il juge nécessaire et c'est pourquoi, d'ailleurs, il a décidé de présider, lui-même, à la commission des marchés et de tous les conseils d'administration, pour avoir une idée de plus près sur ces structures. Des changements après ne sont pas exclus, notera-t-il. Cependant, ces propos ont été loin de convaincre le concerné, qui les a considérés comme des arguments « passe partout » et « insuffisants », et a quitté la salle par désapprobation. Dans une déclaration faite dans les couloirs de l'APC, N. Bousbaâ, a tenu à répéter qu'il s'agit-là d'une chose très grave, qui ne passera pas comme une lettre à la poste, mais qui fera l'objet de protestation officielle et d'écrits des élus RND, à adresser au P/APC, à la direction nationale du parti RND à celle également du FLN et au wali.

Faisant observer, dans ce cadre, qu'il y a un accord entre les directions des deux partis, en matière d'alliance et de coopération équitable, de même que le wali avait insisté, lors de la cérémonie d'installation de la nouvelle assemblée, sur le climat d'entente et de bonne collaboration qui doit prévaloir lors de cette mandature, pour mieux prendre en charge les préoccupations des citoyens de la ville. « Malheureusement, ce n'est pas le cas et c'est plutôt mal parti », conclura-t-il.