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La phase « Aller » du
championnat de Ligue 2 s'est achevée récemment avec la consécration inattendue
de l'AS Aïn M'lila, le
promu, qui a défrayé la chronique en cette première manche. En effet, l'ASAM a
surpris tout le monde en se drapant du titre honorifique de champion d'automne,
loin devant les grosses cylindrées dont la plupart ont déçu lors de cette
première manche.
Par ailleurs, certaines équipes sont passées à côté de la plaque et figurent dans le lot des grandes déceptions à l'image du CAB, auteur d'un parcours catastrophique, comme en témoigne sa position de lanterne rouge. ASAM - MOB : les grands favoris Avec un bilan de dix victoires, un nul et quatre défaites, l'ASAM a terminé la première phase avec une avance de cinq points sur le quatrième, le RCR, et la meilleure attaque du groupe. L'ASAM, après avoir récolté la bagatelle de treize points, s'est avérée comme la meilleure équipe à l'extérieur. Un parcours jugé exemplaire réalisé par cette équipe, dont l'objectif était le maintien au début de saison avant de commencer à rêver d'accession. De son côté, le MO Bejaia s'est accaparé de la position de dauphin à deux points seulement du leader. Compte tenu de la crise interne ayant secoué le club en début de saison, on peut dire que le MOB est aujourd'hui sur la bonne voie. Avec deux défaites seulement concédées en quinze matches joués, les Mouloudéens semblent bien partis pour atteindre l'objectif assigné, à savoir retrouver l'élite comme l'a clairement indiqué l'entraîneur Mustapha Biskri. JSMS - RCR: des outsiders toujours optimistes La JSMS et le RCR se partagent la troisième place et maintiennent par conséquent intactes leurs chances d'accession. En se partageant la troisième place avec 26 points chacun, les Skikdis et les Relizanais confirment jusque-là leur statut de postulants à l'étage supérieur et ce, en dépit du changement opéré au niveau de leurs barres techniques. La JSMS, troisième au classement, une position bien loin des espérances des supporters, aurait pu mieux faire si elle n'avait pas perdu des points importants. Idem pour le Rapid où l'indiscipline de certains joueurs a pénalisé l'équipe qui a mal entamé le championnat, ce qui a débouché sur le départ du coach Youcef Bouzidi, poussé vers la porte de sortie. Les Relizanais tout comme les Skikdis sont crédités d'un parcours honorable qui leur permet de rester en course pour l'accession. CABBA - ASO - JSMB : trois postulants à la traîne Dans le registre des équipes qui ont relativement déçu lors de cette première manche du championnat, on citera le CABBA, l'ASO et la JSMB, qui ont peiné lors de cette phase « Aller ». Le Ahly peut à la rigueur bénéficier des circonstances atténuantes au vu de son parcours lors des derniers matches, ce qui lui a permis de se rapprocher du podium. Après un début de saison difficile, les Bordjis se sont ressaisis au moment opportun et conservent intactes leurs chances pour l'une des trois premières places. En revanche, l'ASO a déçu ses supporters ces derniers temps où les statistiques sont en défaveur des Chélifiens qui ont pris un seul point sur les six possibles, laissant ainsi passer l'opportunité de s'accaparer de la troisième place. Avec une attaque qui s'avère comme le maillon faible de l'équipe, l'ASO a effectué un parcours irrégulier pour une équipe appelée à jouer les premiers rôles comme l'exigent les fans Chélifiens. Pour la JSMB, disons qu'elle a déçu sur le plan des résultats. Secouée par des perturbations en raison d'un conflit CSA - SSPA, l'équipe a connu des hauts et des bas. On notera d'ailleurs que la formation du Djurdjura a cédé inexplicablement des points à domicile. Mounir Zeghdoud devra donc trouver la formule idéale pour relancer la machine et réaliser le rêve des milliers de Bejaouis qui ne jurent que par le retour parmi l'élite. ASMO - MCS - GCM - ABS: fortunes diverses Le renouvellement de l'effectif explique peut-être le dur apprentissage des Oranais. A l'ASMO, le manque d'équilibre, la crise financière et également les limites de certains joueurs, expliquent apparemment les ratages constatés. Aussi, certaines recrues n'ont pas eu le rendement escompté, ce qui a nui au rendement de l'équipe qui, avec le nivellement des valeurs, aurait pu mieux faire. Pour sa part, le MCS, ambitieux pourtant à l'intersaison, n'a pas été en mesure de confirmer ses intentions. Au contraire, le Mouloudia, confronté à divers problèmes, a effectué un parcours en dents de scie, loin des attentes de ses nombreux fans, terminant la phase « Aller » dans une peu reluisante douzième position, à trois points seulement du premier relégable, le CRBAF. Là aussi, le recrutement n'a pas été judicieux en raison du manque de moyens financiers. Pour sa part, le GCM est à créditer d'un parcours mi-figue mi-raisin. Auteur d'un départ raté en raison des erreurs de gestion durant l'intersaison, le Ghali a eu de la peine à s'extirper de la zone des relégables, mais reste toutefois menacé. La situation s'est améliorée quelque peu lors des derniers matches de la phase « Aller », ce qui permettra aux Mascaréens d'entamer la suite du parcours avec plus de sérénité. Quant à l'A Boussaâda, la crise interne a eu un effet négatif sur le moral des joueurs, dont certains sont allés jusqu'à bouder l'équipe. Le nouveau directoire mis en place a réussi à débloquer la situation, ce qui a permis aux Boussaâdis d'épingler à leur tableau de chasse l'ASO et le CAB à Batna même. WAT - RCK: le dur apprentissage des promus Ces deux promus ont éprouvé de grandes difficultés à assimiler leur apprentissage dans l'antichambre de l'élite. Au vu de la stabilité à tous les niveaux, on s'attendait à mieux pour le WAT, mais certaines circonstances ne lui ont pas été favorables, ce qui lui a valu la perte de beaucoup de points à domicile. Si le WAT a opté pour la stabilité au niveau de la barre technique en maintenant Kheïreddine Kherris, ce n'est pas le cas du RC Kouba qui en est à son deuxième coach après le départ du Roumain Dan Anghelescu, remplacé par Nabil Medjahed. Ce dernier est parvenu à redonner une âme à l'équipe et les chances de maintien restent intactes. Les Koubéens ont été surpris en début de saison où ils ont été incapables de se mettre au même diapason des autres formations. Le manque de moyens financiers, l'indisponibilité de son autre du stade Benhadad et la qualité de recrutement s'avèrent comme les raisons essentielles de ce premier parcours du Raed. CRBAF - MCEE - CAB: contraints de réagir Le CRBAF, le MCEE et le CAB sont appelés à réagir lors de la phase retour s'ils ne veulent pas se retrouver en division inférieure. Ces trois ex-pensionnaires de l'élite ont été les grandes déceptions de cette phase « Aller » dont les statistiques sont en leur défaveur. Une situation très compliquée pour les trois clubs de l'Est qui, sans un sursaut d'orgueil, risquent de rétrograder. Le CRBAF a été totalement abandonné par ses dirigeants, ce qui explique le parcours catastrophique de l'équipe. De son côté, le MCEE paye cash l'inconscience des dirigeants et le conflit avec l'opposition. Le manque de moyens financiers a réduit la marge de manœuvre des dirigeants qui ont été obligés de parer au plus pressé avec, en plus, l'instabilité à la barre technique où se sont relayés quatre staffs. Pour sa part, la lanterne rouge, le CAB, a connu une saison difficile. Les dirigeants ont été induits en erreur par certains managers pour effectuer un recrutement à l'aveuglette et sans aucun critère. Encore plus, la philosophie du CAB n'est pas à faire de la prospection des joueurs de divisions inférieures, ce qui a poussé peut-être le coach Lakhdar Adjali de plier bagage avant l'entame du championnat. En somme, les responsables du CAB sont en train de récolter ce qu'ils ont semé. A eux de trouver les solutions pour s'en sortir avant qu'il ne soit trop tard. La valse des entraîneurs: une pratique qui perdure En Ligue 2, huit clubs ont changé de staffs techniques bien avant l'entame de la quatrième journée, donnant prématurément le coup d'envoi d'un interminable mouvement de valse d'entraîneurs qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Dans de nombreux cas, les techniciens pointent du doigt leurs dirigeants qui, selon eux, n'ont pas mis les moyens nécessaires. Cela a débouché sur cette instabilité qui ne cesse de ronger le sport-roi. Le premier ayant remis le tablier a été Lakhdar Adjali, qui a préféré démissionné du CAB à la veille du coup d'envoi du championnat avant d'être remplacé par Azziz Abbès. Ce dernier vient de quitter également son poste et le Chabab se retrouve sans responsable technique après que Rachid Bouarrata a décliné l'offre. Le GC Mascara a connu la même situation avec le départ de Majdi Kordi. Idem pour le RCR où certains joueurs ont poussé le coach Youcef Bouzidi à quitter le club où Lakhdar Adjali l'a suppléé. Aussi, le coach Djabri n'a pas tenu longtemps à l'ABS, et c'est Bounâs Noureddine qui lui a succédé. Au RC Kouba, les résultats du technicien roumain Dan Anghelescu ont contraint les dirigeants de faire appel à Nabil Medjahed pour le fameux déclic psychologique. De son côté, le MCEE a été la formation la plus touchée par ce phénomène après avoir connu quatre changements à la barre technique, à savoir Abdelmadjid Taleb, Latrèche Abdelkrim, Abbès Azziz et le duo Rahmouni-Moussouni. A Aïn Fakroun, la crise interne a eu raison de Mourad Karouf qui a préféré mettre la clé sous le paillasson. Quant à la JSMS, elle est la dernière équipe à avoir connu un changement de staff technique avec le limogeage de Didier Gomez. Pour pallier ce départ, les dirigeants skikdis ont jeté leur dévolu sur Youcef Bouzidi. Par ailleurs, huit formations ont opté pour la stabilité. Il s'agit du MCS, l'ASMO, la JSMB, le WAT, le CABBA, l'ASO, l'ASAM et le MOB. Quoi qu'il en soit, ce phénomène ne fait que ternir plus l'image du football algérien, déjà miné par d'innombrables crises de gestions. Pour les présidents de clubs, ce sont là les conséquences de la recherche du résultat immédiat afin de masquer les insuffisances en matière de gestion. C'est également l'ingérence de la rue qui dicte sa loi et impose ses propres règles. Malheureusement, il n'est pas à écarter de voir d'autres entraîneurs subir le même sort lors de la phase retour. |
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