Le directeur central de la Caisse nationale de la mutualité
agricole (CNMA), Zourez Abderrahmane, a indiqué à Ghazaouet, que le plan de l'aquapêche
de l'Algérie pour la période 2015-2019, prévoit près de 190 projets dans le
domaine de l'aquaculture marine, et 410 autres en aquaculture continentale et
saharienne, soit une production prévisionnelle totale de 100.000 tonnes par an,
qui permettront la création de quelque 30.000 emplois directs. Intervenant lors d'une journée d'information sur les assurances des
risques de la pêche et de l'aquaculture, organisée par la CRMA de Tlemcen, au
profit des armateurs et pêcheurs de la wilaya, M. Zourez
a souligné que ce métier de la pêche est perpétuellement exposé à de multiples
dangers pouvant survenir à n'importe quel moment ou endroit, d'où la nécessité
de disposer d'un système assurantiel qui prendra en charge les risques encourus
par les entreprises aquacoles dont le coût d'investissement de matériels,
d'équipements et de charges d'exploitation, s'avère important. «La
quasi-totalité des accidents qui surviennent lors d'activités de la pêche sont
dus aux risques d'exploitation du navire, et à la manipulation des engins de
pêche, câbles métalliques des chaluts matériels d'éclairages utilisés par les
senneurs. Les risques sont dus, également, à la négligence,
le non-respect des normes de sécurité liées au port des gilets, et aux avaries,
et aux mauvaises étanchéités de la coque du navire, ainsi qu'à la stabilité,
les états des équipements de navigation et de communication, l'état des
machines de propulsion, et aux intempéries du milieu hostile», a précisé M. Zourez, en présence du directeur de la CRMA de Tlemcen,
Dali Nadir, du directeur de la Pêche de Tlemcen, Tchouar
Abdelmadjid, du président de la CRMA, Bendjeddi Taj,
et des directeurs des caisses régionales de la CRMA de Mostaganem, Oran, et Aïn Témouchent. Et d'ajouter: «avant de prendre la mer, le capitaine du navire
doit s'informer des conditions météorologiques, dans la zone de pêche, du vent,
tempête, courants et vagues. Pour préserver les intérêts des armateurs pêcheurs
et couvrir leur responsabilité, en cas d'incident, la CNMA propose des
garanties solides à ces derniers afin d'exercer leur activité, en toute
sérénité et leur propose une assurance, entièrement, pensée et conçue notamment
en ce qui concerne l'exploitation, les dommages matériels et corporels ou
pollution». Selon la même source, la CNMA garantit les dommages du corps du
navire, de la coque et aménagements y attenant, des superstructures, du gouvernail
et accessoires, des appareils moteurs et organes mécaniques, électroniques et
hydrauliques, des propulseurs, des treuils de pêche et accessoires, du matériel
de pêche et armement spécial des engins, des ustensiles servant à la capture,
au tri et à l'entreposage des produits de la pêche, et de l'armement spécial,
tels que les vivres, les combustibles?». Il est à rappeler, dans ce contexte,
que la CNMA est la première assurance agricole, et le troisième assureur
dommages. Lors de cette journée, de nombreuses questions liées aux conditions
générales et particulières du contrat d'assurance CNMA, la pêche côtière, la
pêche au large, l'assurance des bateaux de plaisance, l'assurance mortalité du
cheptel aquacole et la couverture d'assurance des fermes agricoles, ont été
débattues. A noter, que la daïra de Ghazaouet compte,
à elle seule, près de 70 chalutiers, 70 sardiniers et des dizaines de petites
embarcations de pêche. Au niveau national, ils sont près de 4.500 armateurs qui
activent dans la pêche. Selon M. Zourez, le taux de
pénétration de la CNMA, dans ce domaine, a atteint 27%.