Les enseignants
affiliés au Conseil national autonome des personnels du secteur ternaire de
l'éducation (CNAPESTE) ont marché, hier, à Tizi Ouzou. Ils sont en grève, pour rappel, depuis le 19
novembre dernier pour exiger des sanctions à l'encontre des auteurs de
l'agression d'une de leurs collègues à l'intérieur de la direction de
l'éducation en octobre dernier et le départ de deux responsables au sein de la
même direction pour leur «implication» dans cette même agression. Ils étaient
des milliers selon le CNAPESTE, et des centaines selon la police, à prendre
part à la marche qui s'est ébranlée depuis la direction de l'éducation jusqu'au
siège de la wilaya en empruntant les principales rues de la ville de Tizi Ouzou. Sur les banderoles
brandies par les manifestants, nous pouvions lire «Le cours d'aujourd'hui : la
dignité», «Pour la justice et la dignité» «Ma dignité ne se négocie pas».
Devant le siège de la wilaya, les manifestants ont observé un rassemblement
avec des prises de parole pour exprimer les revendications. Une délégation du
CNAPESTE devait être reçue par le wali de Tizi Ouzou pour tenter de dénouer la crise qui secoue de
nombreux établissements scolaires à Tizi Ouzou, essentiellement des lycées depuis un mois. Les
élèves des établissements affectés par cette grève sont ainsi pris en otage
alors que rien ne laisse encore présager la fin de ce bras de fer.