Des habitants de plusieurs sites
précaires de la ville des ponts, dont une majorité des occupants ont été
relogés à la nouvelle ville d'Ali Mendjeli depuis
2011, à l'instar de la cité El Bir, Alexandra, Boudraa Salah, Aouinet El Foul, Djanane Ezzitoune
et la cité Annasr, qui ont déposé des recours dans le
sillage de ces opérations, ont tenu hier un sit-in devant le cabinet du wali
pour réclamer leur droit au relogement. Selon leur représentant, M. Hamza, «
parmi nous, il y en a certains qui ont déposé des recours depuis 2011, de la
période de l'ancien wali Bedoui, mais jusqu'à
présent, ils ne savent toujours pas ce qu'il en est exactement de leurs
recours. Dans ces conditions, beaucoup d'entre nous font des démarches auprès
de l'OPGI pour s'enquérir de leurs dossiers et se retrouvent systématiquement
orientés vers la daïra, mais le nouveau responsable de cette administration
refuse, à chaque fois, de nous recevoir », dira-t-il. « Aussi, poursuivra-t-il,
avons-nous décidé de venir encore une fois solliciter l'intervention du wali
pour débloquer la situation et nous trouver une solution. En tout et pour tout,
dira-t-il, nous sommes plus de 170 familles concernées, à qui il a été demandé
de faire des recours et c'est ce que nous avons fait, mais sans résultat
jusqu'à présent ». Et de faire savoir que certains des concernés (près de 20%)
ont eu des propositions de la part du chef de daïra, lors des occasions où il a
reçu des représentants, de transférer leurs dossiers à l'autre formule de
relogement, à savoir le logement social. Il s'agit surtout des familles dont
les maisons ont été déjà démolies et qui remplissent toutes les critères et
conditions de bénéficier d'un logement. Certains ont, en désespoir de cause,
accepté cette proposition, explique-t-il, pendant que d'autres ont refusé et
préféré ne pas changer et rester dans le cadre de la formule d'éradication des
bidonvilles, des zones menacées de glissements de terrain et de l'habitat
précaire. Et d'indiquer que de toutes les façons, les uns comme les autres ne
se sont pas encore débarrassés de leur calvaire et rien de tangible n'est venu
pour les en sauver, dans le sens où les deux groupes ne sont toujours pas
relogés. Contactés de nouveau l'après-midi, les protestataires avouent avoir
été reçus par le chef de cabinet du wali, qui les a encore orientés vers le
chef de daïra, ou le chargé direct des questions de relogement.