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Ould Abbès: «Saïd Bouteflika n'a aucune ambition de succéder à son frère»

par M. Aziza

  Le secrétaire général du parti du Front de la libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbès a affirmé hier, lors d'une conférence de presse, tenue au siège du parti, à Alger, que le frère du président, Saïd Bouteflika «n'a aucune intention de se présenter à l'élection présidentielle 2019». Et d'affirmer : «je jure devant Dieu, Saïd n'a aucune ambition de succéder à son frère Abdelaziz Bouteflika».

Djamel Ould Abbès a appelé les personnes qui citent le nom de Saïd Bouteflika, sans cesse, parfois pour leur propre intérêt ou à tort et à travers de «laisser le frère de Bouteflika tranquille». Et d'indiquer que Saïd Bouteflika est tout simplement «le conseiller du président de la République depuis 18 ans, il fait son travail au même titre que ses quatre conseillers». Et de souligner : «ce sont des frères, ils ont en commun la chair et le sang». A la question de savoir quand le FLN dévoilera le candidat du parti pour les élections présidentielles de 2019, Ould Abbès a précisé que probablement l'annonce se fera au mois de mars prochain, à l'issue de la réunion de la Commission centrale. Mais, cela reste peu probable, dit-il. «A mon avis, il vaut mieux attendre car c'est encore loin, nous sommes à plus d'une année et demie de l'élection présidentielle».

Interrogé sur les critiques et divergences à peine voilées de partisans du RND qui ont accusé les cadres du FLN d'avoir exercé des pressions sur les walis, lors des dernières élections locales, le premier responsable du FLN a affirmé que «ces accusations sont infondées et sont illogiques». Il explique, Ahmed Ouyahia qui a plus de pouvoir sur les walis que les cadres ou les responsables du FLN, étant donné que c'est lui le Premier ministre. Et d'affirmer que le «RND est un allié stratégique du FLN», en précisant que «je n'ai aucun problème avec Ahmed Ouyahia, d'ailleurs, on s'appelle souvent, et je l'ai eu au téléphone hier, matin».

Invité à se prononcer ou commenter les derniers propos de l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, qui a sévèrement critiqué la politique du gouvernement Ouyahia, que ce soit par rapport à la planche à billets, la politique énergétique, ou par rapport à la règle 51 /49 , Ould Abbès dira que «ses déclarations n'engagent que sa personne». Et d'ajouter que «Chakib Khellil n'est plus ministre au gouvernement et qu'il n'est plus soumis à l'obligation de réserve, il a donné son avis, en tant qu'expert, ça n'engage que lui». Concernant les derniers évènements en Kabylie pour la généralisation de la langue amazigh, le SG du parti FLN a préféré s'adresser aux jeunes étudiants et les intellectuels, en les saluant pour leur sens de responsabilité, après avoir appelé au calme et la sagesse. Il a tenu à préciser que l'Algérie est berbère et nul ne peut toucher Tamazight». Il a pointé du doigt les initiateurs de l'amendement de la généralisation de Tamazight, en l'occurrence le Parti des Travailleurs en précisant que «ceux qui ont tenté de semer la division vont finir par se mordre les doigts, car la Kabylie est algérienne et sa population, notamment les jeunes sont conscients des manipulations».

En évoquant les manifestations de solidarité avec les Palestiniens à propos d'El Qods et les positions de l'Algérie ainsi que les plans de destruction de certains pays arabes, Ould Abbes a indiqué que «le Président Houari Boumediene n'a pas eu une mort naturelle, je suis médecin et je sais ce que je dis !».