Depuis
son installation, le wali d'Oran, Mouloud Chérifi,
insiste sur l'aménagement urbain, la préservation de l'environnement et tout ce
qui va avec. La réhabilitation des zones industrielles figure aussi sur la
feuille de route du chef de l'exécutif qui, lors d'une visite effectuée en
septembre dernier aux zones industrielles d'Es-Sénia
et de Hassi Ameur, a ordonné
aux services concernés d'établir un état des lieux des zones industrielles, et
un diagnostic de la situation de ces zones et l'élaboration d'une feuille de
route pour apporter solution à tous les problèmes. Le wali avait indiqué que le
règlement des problèmes des zones industrielles et d'activité passe d'abord par
la prise en charge des missions basiques, comme la réparation de la voirie,
celle de l'éclairage public et le renforcement de la sécurité. Dans ce cadre,
la direction des Travaux publics a débloqué une enveloppe de près de 35
millions de dinars pour la réhabilitation du chemin de wilaya n°33 reliant la
zone industrielle d'Es-Sénia et la zone d'activité
d'El-Kerma. Une entreprise a été désignée pour concrétiser ce projet. La durée
des travaux a été fixée à 4 mois. La majorité des zones souffrent d'énormes
problèmes de réhabilitation, comme la détérioration des réseaux
d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, de l'éclairage public et
du réseau routier, l'absence de stations d'épuration au niveau des entreprises
polluantes. Au niveau de la zone d'activité d'Es-Sénia,
qui regroupe près de 180 unités et qui s'étale sur une superficie de 292
hectares, dès la première goutte de pluie qui tombe en hiver, les routes
deviennent impraticables. Le problème ne se limite pas à cette déconvenue, mais
passe au-delà des limites du supportable, étant donné que le niveau de l'eau
monte de manière à susciter l'inquiétude. Ce site avait bénéficié de trois
phases d'extension et la mise en place d'un réseau d'assainissement, qui n'est
pas encore opérationnel, en raison des déchets que déversent les entreprises
polluantes. Cette zone manque également de station d'épuration et son réseau
d'éclairage public ne fonctionne qu'à 30% environ, car sur les 10.494 mètres
linéaires, 7.465 mètres linéaires sont dégradés, Pour la zone de Hassi Ameur, le réseau
d'assainissement de 10.010 mètres linéaires existe dans cette zone, mais qui
n'est pas fonctionnel, car se trouvant dans un état de dégradation à 100% et
que la station de relevage des eaux usées est également à l'arrêt. Quant à
l'éclairage public, sur les 122.000 mètres linéaires de ce réseau, seuls 31.900
mètres linéaires sont fonctionnels. En outre, il y a un manque flagrant de
postes transformateurs et de candélabres. Cette zone va bénéficier de
différentes opérations de réhabilitation, qui accusent un énorme retard, et qui
portent notamment sur la réfection des réseaux d'assainissement, l'installation
de l'éclairage public et le bitumage des artères, pour un budget qui avoisine
les 540 millions de dinars.