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Vendredi 17 Novembre 2017 :
Le sélectionneur national, Rabah Madjer s'est exprimé, pour expliquer son altercation verbale avec un journaliste de la Chaîne III de la Radio nationale, Mâamar Djebbour. Dans un entretien accordé au magazine français, «France Football», et à la question relative à cette prise de bec avec Mâamar Djebbour, Madjer affirme que «ce journaliste de la Chaîne 3, il me taille (sic !) depuis toujours. Il m'attaque, il profite de son titre. Il y a deux jours, il était sur une chaîne de télé privée. Il m'a taillé (re-sic !), incroyable mais vrai : je ne suis pas un entraîneur, on n'a pas d'équipe nationale, on n'a pas de moyens, etc. D'habitude, je ne dis rien. Mais ce coup-ci, j'avais mon capitaine Riyad Mahrez à mes côtés. Il lui a posé une question provocatrice mais qui me visait en réalité. Il a dit que son niveau avait baissé, sous-entendant que je n'étais pas un bon entraîneur. On venait de gagner 3-0...» Interrogé par «France Football» sur le fond du problème qui l'opposerait à Mâamar Djebbour, le sélectionneur national soutient que «je ne lui ai pas manqué de respect. Je lui ai notifié qu'il était l'ennemi de l'équipe nationale, et lui ai demandé de se taire. Je le redis avec force et vigueur : il y a quatre ou cinq consultants qui essaient de faire plaisir à des gens qui étaient là avant et qui sont partis (Ndlr : l'ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua ?). C'est une question d'homme. Ils sont en train de manipuler l'opinion publique. Les supporteurs sont instrumentalisés et ont un comportement anormal. Ils sifflent leur équipe nationale, à domicile. Cette pression médiatique est négative pour les joueurs, et mon rôle c'est de les protéger». Et, pourquoi pas, pour qu'il n'y ait plus la «main de l'extérieur», pour accéder à la Coupe d'Afrique des Nations et à la Coupe du monde 2022, la solution... finale! «Se taire» et, donc, supprimer la presse sportive... remplir les gradins de supporteurs tout acquis, et promouvoir une «liberté de la presse» madjerienne ! Phrase du jour : Le président de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon confie (Bfmtv), s'être fâché avec le défunt leader du Front des Forces Socialistes (FFS), Hocine Ait Ahmed pour ses positions en faveur des dirigeants du Front Islamique du Salut (FIS). Il a confié à la journaliste de Bfmtv qu' «il est hostile à ce que la religion vient en politique ; je suis un adversaire de l'islamisme politique. Je me suis fâché un homme que j'estimais et que j'admirais, Hocine Ait Ahmed, qui était un personnage flamboyant de la lutte berbère et de l'indépendance de l'Algérie. Je me suis fâché avec lui le jour où il avait signé un accord à Rome avec le FIS. J'ai toujours dit, que l'islamisme politique, avec Said Sadi, c'est comme la mort, c'est une expérience que l'on fait qu'une seule fois». Dimanche 19 novembre 2017 : La présidence de la République «dément catégoriquement» (communiqué) les déclarations rapportées, selon lesquelles le président de la République, Abdelaziz Bouteflika aurait accordé une audience à Me Farouk Ksentini, les qualifiant de «pures affabulations». «Un certain nombre de déclarations rapportées par la presse électronique et quotidienne, hier samedi 18 novembre et aujourd'hui dimanche 19 novembre 2017, stipulent que le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, aurait accordé une audience à Me Farouk Ksentini qui aurait abordé, avec lui, des questions ayant trait à la situation actuelle ainsi que les perspectives futures», précise le communiqué. «La présidence de la République dément catégoriquement, autant la véracité de l'audience que celle du contenu qui lui est accolé et considère qu'il s'agit là de pures affabulations», souligne le communiqué. Me Farouk Ksentini, ancien président de la CNCPPDH, avait déclaré, en effet, qu'il avait rencontré le président, «qui se porte bien» et que celui-ci lui avait dit qu'il serait candidat à un 5ème mandat et qu'il resterait jusqu'à sa mort à la présidence. Info ? Intox ? Et, pourquoi donc tout ce remue-méninge... sauf si les méninges commencent vraiment à «planer». Il est vrai que, disent les politologues, «le pouvoir rend fou... fou... fou» mais, chez nous, le pouvoir «quitté» rend encore plus fou... Borgne et/ou aveugle, c'est sûr. Samedi 25 novembre 2017 : Les nouveaux députés, avec leurs indemnités coquettes seraient de potentiels bons clients pour acheter des Volkswagen. Le siège de l'APN, devenu une braderie, s'interroge un site électronique d'informations ? Pourquoi. C'est un député de Mostaganem, élu sur la liste de TAJ qui troque sa qualité de parlementaire contre celle de VRP,en faisant de la publicité à une prestigieuse marque de voitures. Il a placardé dans le hall de l'APN des feuilles portant le nom de la société, les tarifs des véhicules et même les bons de commande. Chakib K., le retour! L'ancien ministre de l'Energie est allé «conseiller», dans une conférence presque à huis clos, à l'ISGP, le gouvernement algérien à s'adonner à une meilleure «prospective». El Kadi Ihsane, un de nos plus brillants journalistes économiques... souligne, peut-être un peu trop crûment, l' «incompétence, à la fois académique et opérationnelle» de l'invité et, pour lui, la «conférence de Chakib Khelil... est une invitation subliminale à l'encaillement». Dimanche 26 novembre 2017 : Dans une toute dernière vidéo, le podcasteur Chamsedine Lamrani alias Chemssou Dz Joker sort l'artillerie lourde pour attaquer, ouvertement, la chaîne ?Ennahar Tv', qui l'avait critiqué après sa vidéo «Mansoutich». Cette fois Dz Joker qui a acquis une expérience dans des podcast et dans la conception vidéo mise sur une ambiance de guerre totale. Il s'est présenté dans le costume de John Connor dans le film ?Terminator', avec une (époustouflante) tenue de combattant. Et comme à chaque fois, le costume a été réalisé par des créateurs de Cosplay. Dz Joker revient ? à travers des parodies... en sa faveur - sur toutes les polémiques et accusations dans lesquelles la chaîne ?Ennahar Tv' était associée. La vidéo qui a été publiée il y a, seulement 3 jours, a déjà récolté presque 4 millions de vues sur Youtube. Objectif avoué : Mobiliser, à travers cette vidéo, les jeunes Algériens... pour supprimer la chaîne ?Ennahar Tv' sur les réseaux sociaux. Rien que ça ! Ce qui est un précédent dans le podcast puisque, pour la première fois, un youtubeur appelle ouvertement à une campagne contre un média. Une «guerre» ouverte. C'est dire la concurrence existante et qui va grandissante. Cette vidéo a été publiée, semble ?t-il, en commun accord avec Anes Tina juste une semaine après la sortie du podcast de celui-ci, «Rani Zâafane», (Anes Tina a également clashé la chaîne ?Ennahar Tv' dans un passage), afin de garantir, bien-sûr, le maximum de vues des deux côtés. Les jeunes, tout en étant engagés ont, eux aussi, la bosse du commerce. La guerre des médias (réseaux sociaux vs télés offshores) est bel et bien lancée. Entre deux «nouvelles» générations... celle des Tic satellitaires et numériques et celle des Tic 4G. Les anciens nouveaux et les ultra-modernes ? Quant on sait que 91% des internautes interrogés (récemment par l'agence 2Pi) déclarent passer au minimum deux heures par jour sur Internet... et que 77% ont entre 18 et 45 ans (donc des jeunes et des encore jeunes)... et que 66% ont, au moins, le bac, on voit rapidement vers quelle direction penchera la balance. L'Arabie saoudite (et ses trois alliés du Golfe) qui, on le rappelle, ont rompu toutes relations avec le Qatar (accusé de «soutenir le terrorisme») continue son forcing médiatique en exploitant l'axe sécuritaire, celui du terrorisme. Ainsi, un certain nombre d'organisations et de personnalités, ayant des «liens présumés avec le terrorisme» viennent d'être ajoutées à la «liste noire» déjà établie : neuf organisations caritatives et neuf personnalités... parmi lesquelles...l'Union internationale des savants musulmans (créée en 2004 et présidée par al-Qaradhaoui), le Conseil international islamique... et Rached El Ghannouchi (qui a vite démenti), Youssef al-Qaradhaoui, Mahmoud Izat Ibrahim (guide des Frères musulmans égyptiens), le prédicateur marocain Ahmed Raissoun... Aucun algérien ! Surprise et déception à Doha face à cette «liste fabriquée dans le cadre de la campagne de dénigrement». Lundi 27 novembre 2017 : L'affaire avait fait grand bruit: l'Algérie aurait «interdit aux Noirs de prendre autobus et taxis». Si une circulaire ministérielle a, effectivement, enjoint aux conducteurs d'exclure de leurs habitacles les «migrants illégaux» avant d'être retirée, en réalité il n'a jamais été question d'exclure les Noirs des transports. Ce n'était qu'une «fake news» alors rapidement reprise par tous les sites qui «nous veulent du bien» : africa24.info, abidjantv.net, metrodakar.net, europe-israel.org, le360.ma, sen360.fr. On a même parlé d' «une nouvelle expression du comportement raciste de l'Etat envers les migrants subsahariens. Cette chosification rappelle le comportement des nazis contre les juifs, légitime les actes passés et prépare un pogrom.». Rien que ça ! La directive photographiée dans l'article d'Africa24.info (un site qui a été, par la suite, déréférencé par Google, car il pratique le mensonge, et, d'ailleurs, il le précise en toutes petites lettres, toutes petites, dans les conditions de son utilisation ) est certes authentique. Elle émane bien de la wilaya de Mostaganem, et elle est datée du 24 septembre. En revanche, elle n'interdit absolument pas aux Noirs l'accès aux bus et aux taxis, mais signifie aux chauffeurs de taxis longue distance et aux chauffeurs d'autobus qu'ils n'ont, désormais, plus le droit de transporter des «migrants illégaux». Quoi de plus normal que de combattre les «taxis clandestins»! Comme le rapporte le «Huffpost Maghreb», cette instruction ministérielle conclut en menaçant du «retrait de permis de transport» tous les conducteurs qui n'appliqueraient pas cette règle. Cette directive a provoqué un tollé et plusieurs médias nationaux se sont engagés en faveur de sa suppression. Cette dernière est survenue trois jours après sa publication. Selon le «Huffington Post», la direction des Transports de Mostaganem a même présenté ses excuses. Hélas, il n?y a de pire sourd ou aveugle que celui qui ne veut entendre ni lire. Phrase du jour, celle d'Hervé Bourges (entretien in Liberté) : «Les Algériens ont pris du colonialiste les pires défauts des Français ! En France, il n'y a pas plus critique de la France qu'un Français ! Et, en Algérie, il n'y a pas plus critique de l'Algérie qu'un Algérien ou des Algériens que les Algériens eux-mêmes ...» La vidéo du podcasteur Anes Tina, a traversé nos frontières et fait un énorme buzz à l'étranger. Plusieurs chaînes arabes lui ont consacré un sujet qui dépasse les cinq minutes. C'est la chaîne qatarie ?Al Jazeera' qui a été la première télévision à lui consacrer un long reportage, en revenant sur le phénomène des podcasteurs, en Algérie. De son côté ?El Hurra', la chaîne américaine arabophone a consacré, elle aussi, un reportage positif sur le podcasteur algérien et donne en même temps la parole au public et à des experts pour décrypter le message d'Anes Tina. La chaîne britannique BBC d'expression arabe a consacré un reportage sur la vidéo d'Anes Tina et a donné la parole à toutes les parties, en Algérie. Dans son reportage, la BBC a ainsi rapporté la colère des Algériens qui ont reproché à Anes Tina d'utiliser la misère d'un SDF pour faire de l'audience et engranger des recettes en devises sur le dos des Algériens. Enfin la chaîne ?France 24' a mis l'accent sur la valeur créative et politique du podcast. Cette audience de la vidéo d'Anes Tina a visiblement plus touché la communauté arabe à l'étranger que la communauté algérienne. Elle a été, tout de même, regardée par près de 7 millions de personnes en une semaine seulement. L'image a été commentée, indirectement, par le ministre de l'Intérieur Bedoui, lors de sa conférence de presse sur les élections, qui a minimisé l'impact de ce message audiovisuel sur la population algérienne. Résultat globalement positif : Exit les vidéos des extrêmistes religieux ! Autres temps, autres mœurs. La critique «nationale» a, quand même, quelque part, du bon ! Mardi 28 novembre 2017 : «Tout sur l'Algérie» (Tsa) est de nouveau accessible sur les réseaux Internet publics d'Algérie Télécom et de Mobilis. Bloqué depuis le 5 octobre dernier, l'accès au site a été rétabli hier, lundi 27 novembre, vers 14h. Depuis, le site n'a connu aucune interruption. Le communiqué du site indique que «le combat continue autour des principales revendications, notamment un statut pour la presse électronique». Bien dit ! Réseaux sociaux, vidéos, webinaires, sites de journaux, forums, applications? aujourd'hui, les décideurs bénéficient de toute une ribambelle de moyens d'information. Mais lesquels utilisent-ils vraiment ? Une étude récente de ?Hotwire' décrypte les comportements des décideurs pour une meilleure lecture de ce qu'est ou devra être la «Veille» (informative) dans les années à venir. Elle a été réalisée auprès de 1.200 décisionnaires en communication, marketing et informatique travaillant dans de grandes organisations de différents secteurs en France, au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Allemagne, en Espagne et en Australie. Sans surprise, la première grande tendance porte sur les réseaux sociaux : 72 % des sondés indiquent les consulter pour s'informer. Mais, la préoccupation principale de ces décideurs reste la véracité de l'information. C'est pour cela qu'environ 8 décideurs sur 10 font confiance aux «médias traditionnels». Pour le reste, il faut recouper et donc «double-sourcer» l'information, à la façon d'un rédacteur d'agence de presse et tout faire pour éviter la part hypnotique du flux d'actualité. Heureusement, il y a, aussi et de plus en plus, des prestataires qui se proposent de fournir leur base de données et une veille professionnelle très formatée, afin d'augmenter l'autonomie des décideurs. En Algérie, cela existe déjà ! Parcours informatif type d'un décideur... très tôt le matin : «Je m'informe d'abord sur ma propre entreprise, puis sur les problématiques du secteur, sur mes concurrents, sur les problématiques des entreprises, sur le développement durable et enfin sur ce que j'appelle les surprises, c'est-à-dire ce qui n'est pas directement en lien avec le secteur mais qui peut être intéressant à savoir.» A noter que la vidéo informative joue un rôle de plus en plus important «. Il faut seulement réussir à conserver son sens critique. C'est le plus difficile».Après les études de cas et les conférences-expositions, formats que 80% jugent très importants, les événements et la vidéo arrivent derrière, à 77 % et 74 %. Jeudi 30 novembre 2017 : Emmanuel Macron est-il allé trop loin en plaisantant au sujet du président du Burkina-Faso ? Faisant face à des étudiants, mardi 28 novembre, dans une université de Ouagadougou, il a répondu à une étudiante l'interrogeant sur la climatisation (sic !) des lieux: «c'est le travail du Président Kaboré !». Ce dernier a alors quitté la salle, et le président français a lancé : «Du coup il s'en va! Il est parti réparer la climatisation» . Ces remarques ont été critiquées, en France, une polémique qu'Emmanuel Macron a jugé «ridicule», mercredi, dans une interview à ?France 24' et ?RFI'. Pour le président de la République français, ce sont ses détracteurs qui sont «les vrais paternalistes (en tout cas les gens de droite qui, à mon avis, n'ont pas accepté le fait qu'il ait encore dit que «les crimes de la colonisation sont incontestables» ) qui considèrent que l'on ne peut pas faire de l'humour avec un dirigeant africain». Expliquant que ses remarques lui étaient venues dans «l'énergie et la vitalité d'un moment», il a assuré qu'elles avaient amusé son homologue Roch Kaboré, qui aurait quitté la salle, non pas en réaction mais pour une «pause technique» (Une «pause-pipi» !). Sur les images, on voit ce dernier faire un geste de la main, interprété comme un signe d'amusement par Emmanuel Macron. L'humour est le signe non pas d'une condescendance, mais «d'une relation d'égal à égal», assure le président français. «J'aurais fait de l'humour avec tout dirigeant européen avec qui j'ai cette relation», assure Emmanuel Macron. «Nous n'avons pas ce type de relation avec Angela Merkel», mais «je l'ai par exemple avec Jean-Claude Junker, je l'ai avec le Premier ministre luxembourgeois. Il se trouve qu'avec Roch Kaboré, nous nous entendons bien, et donc nous plaisantons.» On peut le croire.. .et sa franchise de jeune dirigeant (potache un jour, potache toujours ! ) nous change un peu de l'humour politique «gaulois» assez gras, auquel nous avaient habitués F. Hollande, Manuel Valls and Cie. Les dirigeants africains devraient, aussi, sortir de leurs comportements et discours empesés et «commettre», aussi, sans complexe, un humour à l' «africaine» à l'endroit des visiteurs étrangers, pour détendre les atmosphères et facilier les débats ou les négociations. Le peuvent-ils ? Il est vrai que la plupart de nos dirigeants ne sont plus très jeunes... et traînent, parfois, des «casseroles» assez gênantes et ne faisant rire ni l'assistance, ni les citoyens. |
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