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Des
parents d'élèves qui fréquentent les établissements scolaires essaimés dans les
alentours du siège de l'ex-daïra, au centre de la municipalité d'Aïn El-Turck, ont exprimé au
Quotidien d'Oran leur grande inquiétude au sujet du phénomène des malades mentaux
dont le nombre s'est multiplié.
Nos interlocuteurs affirment que «certaines personnes qui ne jouissent pas de toutes leurs capacités mentales sont en plus agressives», en faisant remarquer que «la plupart errent en toute liberté dans les abords immédiats de la station terminus des bus, située juste en face de l'esplanade du 1er-Novembre 1954. Nos enfants sont exposés aux réactions aussi imprévisibles que violentes de ces malades mentaux». En effet, avant-hier en fin d'après-midi un homme ne jouissant pas de toutes ses capacités mentales a tenté de s'attaquer à une lycéenne près de la station de bus. Elle n'a eu son salut que grâce à l'intervention de passants qui ont réussi à maîtriser l'individu. Il importe de rappeler que les riverains de la localité de Trouville ont encore en mémoire l'agression perpétrée, deux ans auparavant, sur un enfant par un malade mental. Armé d'une bouteille, il a blessé au visage sa jeune victime, qui été évacuée vers les urgences médico-chirurgicales de l'hôpital Dr Tami Medjbeur d'Aïn El-Turck où les médecins ont constaté que sa blessure était, fort heureusement, sans gravité. L'auteur de cette agression, qui ne disposait même d'un document attestant sa maladie, a été interpellé par la police judiciaire relevant de la Sûreté urbaine de proximité de Trouville. Cette agression, qui n'est ni la première et encore moins malheureusement la dernière, devrait, en principe, susciter l'attention des responsables concernés, quant au lancement d'une opération à même d'endiguer, un tant soit peu, ce phénomène. En effet, la présence des malades mentaux et des sans domicile fixe, des deux sexes, a décuplé et a pris des proportions alarmantes ces dernières années dans cette contrée côtière vers laquelle convergent chaque été des millions de vacanciers. Parmi ces personnes, jeunes et moins jeunes, des deux sexes, figurent des anciens habitants d'Aïn El-Turck, connus par la population locale. Ces derniers, qui ont été adoptés, avec le temps, par les riverains de cette municipalité, font désormais partie du décor. «Nous leur donnons de l'argent et/ou à manger. Souvent ils nous sollicitent pour une cigarette ou encore nous demandent de régler leurs consommations dans les cafétérias des quartiers. Du moment que personne ne les taquine, ils ne sont pas en général agressifs», a fait remarquer avec bonne humeur un riverain de Bouisseville abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran avant de renchérir «mais nous avons constaté ces derniers temps la présence de nouveaux malades et des SDF qui ne sont pas de la région, dans les rues de notre lieu de résidence. Leur accent trahi leurs origines. Ils seraient natifs des villes du centre du pays». En effet, nombre de riverains s'interrogent assez souvent sur les circonstances, qui sont à l'origine de la présence des ces nouveaux malades mentaux et SDF dans cette contrée côtière, distante de plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu d'origine. Des supputations sont même parfois véhiculées sur la place d'Aïn El-Turck à propos du comment et du pourquoi ces malades et ses SDF ont atterri à Aïn El-Turck. Combien sont-ils ces sans domicile fixe, entre mendiants et malades mentaux à Aïn El-Turck ? Aucune statistique exacte n'a été établie en partant du principe que l'on ne peut inclure dans des données officielles quelque chose qui n'est pas censée exister. A Aïn El-Turck, ils sont cependant des dizaines, des deux sexes et d'âges différents, venus de différentes régions du pays, à errer sans but précis, en s'adonnant à la manche pour la plupart. Le soir ils s'installent pour la nuit dans les places publiques notamment et les encoignures des portes d'immeubles ainsi que d'autres endroits. Certains suscitent la compassion d'autres par contre la crainte, mais ce qui est sûr c'est que tous ont finalement réussi à s'intégrer dans le paysage de cette région à la faveur de l'absence d'une véritable opération d'assainissement à long terme. L'ironie du sort veut que nombre d'entre eux sont devenus populaires avec le temps et ont été même affublés d'un sobriquet. Les riverains semblent, en toute vraisemblance, s'être habitués à leur présence tout en continuant en revanche à la décrier. Plusieurs cas de dégradation de biens d'autrui, perpétrés par ces personnes, ont été enregistrés dans plusieurs municipalités de cette contrée. «Ne pas le reconnaître c'est tenter de cacher le soleil avec un tamis. N'y a-t-il vraiment pas une solution à ce malheureux état de fait ?», se sont interrogé des riverains de St Germain, vraisemblablement outrés par cette situation de déliquescence qui va crescendo au fil des jours, en noircissant d'une touche supplémentaire le blason déjà terni de cette contrée. |
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