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En attendant la réaction du
gouvernement concernant l'augmentation décidée unilatéralement par les
boulangers du prix de la baguette de pain de 10 à 15 DA, la polémique sur le
sujet continue.
Après l'appel au boycott lancé par l'Association algérienne de protection des consommateurs (APOCE), et la dénonciation de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) de cette hausse la qualifiant « d'illégale », c'est la fédération algérienne des consommateurs (FAC) qui a réagi. Dans un communiqué rendu public, la FAC a appelé à l'organisation d'une réunion regroupant les représentants du gouvernement, des boulangers et ceux des associations de consommateurs afin de discuter autour d'une même table du prix et de la qualité du pain. Dans son communiqué, la fédération a insisté sur la qualité du pain blanc vendu dans les boulangeries et qui ne répond pas, selon son constat, aux normes. La fédération estime que ce pain constitue actuellement un véritable problème de santé publique du fait des problèmes causés suite à une consommation abusif de ce produit. Ce qui est vendu au consommateur, alerte la fédération, est un pain médiocre dont les composants ne répondent pas aux normes et dont le conditionnement ne dépasse pas les 4h. Ce qui incite le consommateur à s'approvisionner deux fois par jour et par conséquent à augmenter le taux de gaspillage qui a atteint, selon la FAC, 30 millions de baguettes de pain par jour. Pour assurer une qualité du produit, la fédération a plaidé pour l'élaboration par le gouvernement d'une fiche technique des composants organiques et physico-chimiques du pain, ainsi que de tous les moyens technologiques utilisés pour l'amélioration de ce produit. La fédération appelle également à doter les laboratoires de contrôle de l'Etat d'équipements pour veiller au respect des normes dans la préparation du pain et l'application du prix officiel, conformément à la règlementation en vigueur. Un moyen, estime la FAC, d'améliorer la qualité de ce produit et réduire le gaspillage et aussi épargner au Trésor public des dépenses supplémentaires. Pour sa part, le président de l'association algérienne de protection des consommateurs (APOCE), intervenant, hier, sur les ondes de la radio nationale, a indiqué que l'association a reçu plusieurs plaintes sur cette augmentation subite du prix du pain. Le même intervenant a qualifié « d'illégale » la décision de certains boulangers de réviser les prix à la hausse qui touche aux intérêts du citoyen. Quant au président de l'Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), il a affirmé sur les ondes de la radio nationale qu'aucune note officielle n'a été publiée sur l'augmentation du prix du pain ou la diminution du poids de la baguette. Il a cependant souligné que le dossier du prix du pain a été adressé au gouvernement et l'officialisation de la révision des prix est prévue au début de l'année 2018. Le président de l'ANC a également expliqué que vu les charges que les boulangers doivent payer pour la préparation de ce produit et les prix de tous les composants qui ont été revus à la hausse, il est impossible de vendre la baguette à 10 DA sans pertes. |
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